Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

6 Choses à savoir sur le Castello Sforzesco

Château Milan Flickr Naval SChâteau Milan Flickr Naval S
(Flickr @Naval S)
Écrit par Lucas Vincent
Publié le 26 avril 2019, mis à jour le 6 mai 2019

Lieu emblématique de Milan et de l’histoire de la capitale lombarde, le Castello Sforzesco témoigne du riche passé de la ville. Anecdotes insolites et historiques, ce qu’il y a à savoir sur la fortification.

1- L’origine du château

Avant de devenir le siège principal des Sforza, le château de Milan servait de résidence aux Visconti, l’une des plus anciennes familles de nobles en Italie et seigneurs de Milan jusqu’en 1447 après une attaque de l’Aurea Repubblica Ambrosiana qui détruisit le bâtiment. Ce n’est qu’au XVème siècle que Francesco Sforza duc de Milan décide de réaménager cette fortification pour lui donner le nom connu de tous : le Castello Sforzesco.

2- Un symbole de domination étrangère

Même si aujourd’hui, le château représente une véritable fierté pour les Milanais, pendant des siècles il fut considéré comme un symbole de tyrannie et de la domination étrangère. Après l’unification de l’Italie et le retrait des troupes étrangères, la ville de Milan soutenue par des intellectuels de l’époque, voulait détruire le château. Grâce à l’intervention de l’architecte Luca Beltrami en 1893, une restauration massive voit le jour jusqu’en 1905 pour redonner au château son apparence sous l’époque des Sforza.

3- La tour Filarete détruite par un Français

Tour centrale du château, elle doit son nom à l’architecte de la Renaissance Antonio Averulino également connu sous le nom de Filarete, qui l’a dessinée en 1452. Avec les attaques répétées des troupes ennemies, la tour del Filarete fut détruite en 1521. Un soldat français aurait fait exploser par erreur une bombe à l’intérieur de l’édifice. Aujourd’hui la tour qui trône dans le ciel de Milan est le résultat d’une recherche de l’architecte Luca Beltrami.  

4- La femme qui se rase le pubis

A l’intérieur du château, une sculpture taillée dans la pierre d’une femme se rasant le pubis se trouve au museo d’arte Antica. Définie par beaucoup comme obscène, cette représentation n’a pas toujours été située au Castello Sforzesco. Réalisée au XIIe siècle, la sculpture ornait l’une des entrées de la ville de Milan, la Porta Tosa (Tosa signifiant fille en dialecte) devenue Porta Vittoria. Au Moyen-Age, se raser le pubis était une pratique très courante chez les prostituées afin d’éliminer les poux. Rien ne permet de connaitre l’identité de cette personne. Certains pensent que c’est Béatrice de Bourgogne, femme du détesté Federico Barbarossa qui mit le feu à la ville en 1162. D’autres pensent à l’impératrice de Constantinople Leobissa, qui aurait refusé l’aide des citoyens milanais pour reconstruire la ville saccagée par Barbarossa.

5- Une salle au trésor

En cas d’attaque, les Sforza se réfugiaient dans la partie la plus imprenable du château, la tour Castellana aussi appelée tour del tesoro (trésor), au coin ouest du château. La tour tient son nom des couloirs du rez-de-chaussée où se trouvent les trésors décoratifs de Ludovico il Moro, duc de Milan à l’époque de Leonard de Vinci. La salle fut gardée par une fresque de Bramantino représentant Argo, gardien mythologique qui ne dort jamais.  Aujourd’hui la Sala del Tesoro fait partie de la bibliothèque Trivulziana qui abrite des expositions temporaires.

6- Les souterrains du château

Dissimulés sous les fortifications, le Castello Sforzesco regorge de souterrains où de nombreux chats ont élu domicile. Accessible en visite guidée, un labyrinthe de tunnels se déroule sous la citadelle menant à d’autres points du château ou au-delà du fossé. Avec une fonction défensive et hydraulique, la plupart des lignes de ce réseau ont disparu à cause du métro milanais. Pour certains historiens, la présence de Léonard de Vinci a joué un rôle dans la construction. Selon la légende, l’un des tunnels, depuis bloqué par un glissement de terrain, permettrait d’aller directement au centre de la ville, dans le sanctuaire de Santa Maria delle Grazie.

 

Lucas Vincent
Publié le 26 avril 2019, mis à jour le 6 mai 2019

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions