Milan célèbre l'anniversaire d'une des insurrections symboliques du Risorgimento. Le 18 mars 1848, commençaient les « Cinq Jours de Milan », un mouvement populaire qui conduisit à la libération temporaire de la ville de la domination autrichienne.
En 1848, le "Printemps du Peuple" apporta des bouleversements et des nouveautés sur tout le continent européen. En Italie, les sujets du Royaume des Deux-Siciles, du Grand-Duché de Toscane et du Royaume de Sardaigne demandèrent et obtinrent de nouveaux statuts. C'est dans ce contexte que les habitants de Milan, déjà en désaccord depuis un certain temps avec le régime des Habsbourg, ont décidé de prendre les armes et de descendre dans la rue, en quête d'une indépendance.
La victoire des milanais
L’insurrection armée, qui se déroula du 18 au 22 mars 1848 dans la capitale du royaume de Lombardie-Vénétie (État dépendant de l'empire d'Autriche, créé en 1815 après la chute de l'empereur Napoléon Ier et l'effondrement du royaume d'Italie qu'il avait établi en 1805), porta la libération temporaire de la ville de la domination autrichienne.
Les Cinq Jours de Milan sont cependant l'histoire d'un demi-succès. L'échec de l'intervention ultérieure de l'armée piémontaise dirigée par Charles Albert de Savoie, qui aboutit à la défaite de Custoza contre les hommes du général autrichien Radetzki, ramena la capitale lombarde sous le contrôle de Vienne. Il faudra une dizaine d’années avant que le drapeau italien flotte définitivement sur la Piazza del Duomo.
Les initiatives pour célébrer les Cinque Giornate de Milan
Lundi 18 mars à 10h30 devant le Monument des Cinque Giornate, sur la place du même nom, les autorités civiles et militaires célébreront la mémoire des morts de ces glorieuses journées d'insurrection contre la domination autrichienne, par le dépôt de couronnes de laurier et un moment de silence. Le monument est situé à l'endroit où le peuple milanais a réussi à vaincre la résistance des Autrichiens au cinquième et dernier jour des soulèvements. Sous la base du monument se trouve l'ossuaire des morts des Cinq Jours, tandis que les noms des disparus sont rapportés en bronze sur l'obélisque. La sculpture à la base de l'obélisque est une allégorie de l'insurrection : les cinq femmes représentées, personnifient les cinq jours de combat, un lion, symbole du peuple rebelle et l'aigle, symbole de l'empire austro-hongrois.
Dès l’après-midi, il sera possible de visiter le monument, œuvre du sculpteur Giuseppe Grande, ainsi que la crypte (jusqu’au 22 mars de 10h à 17h).
Le programme inclut également plusieurs musées et lieux de la ville, comme le Palazzo Moriggia, la Galerie d’Art Moderne (GAM), le musée des Instruments de musique du Castello Sforzesco, le musée des « Trésors de Ca’ Grande » (Policlinico) et la crypte située sous l’église de l’Annunciata, qui de 1848 à 1895, a accueilli les restes des morts durant la bataille.