Sassoli - Portrait du nouveau président italien du Parlement européen

Ce mercredi, le socialiste italien David Sassoli a été élu président du Parlement européen. Portrait de cet ancien journaliste qui permet à l’Italie de se maintenir à l’un des postes européens importants.

C’est de nouveau un Italien qui prend la présidence du Parlement européen. Le socialiste David Sassoli a été élu à la majorité absolue au deuxième tour – 345 voix sur 667 votants – ce mercredi, au lendemain de la rentrée parlementaire des députés européens. Il succède ainsi à son compatriote Antonio Tajani, quant à lui proche de Silvio Berlusconi et issu de la droite (PPE). Après le départ de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) et de Federica Mogherini alors cheffe de la diplomatie, le nouveau président du Parlement permet à l’Italie d’occuper l’un des postes importants des institutions européennes.

Un visage familier de la Rai

Né en 1956 à Florence (Toscane), David Sassoli a commencé sa carrière en tant que journaliste. D’abord en collaborant avec des journaux dont Il Giorno, puis en devenant l’un des visages familiers de la Rai dans les années 1990, la chaîne publique italienne. Il présente notamment le journal télévisé du soir sur RAI 1 et est également nommé vice-directeur du JT.
Il se lance en politique il y a 10 ans, au sein du Parti Démocrate, né de la fusion des deux grands partis de gauche. En 2009, il est ainsi élu député européen du PD avec plus de 400.000 voix.
En 2013, il se présente comme candidat à la mairie de Rome, mais il ne sera pas élu.
Il se consacre donc à la politique européenne et se voit réélu en 2014 au Parlement européen. Il en devient vice-président en charge du budget et de la politique euro-méditerranéenne jusqu’en 2019.

« Nous devons retrouver l’esprit des esprits fondateurs », a-t-il souligné lors de son discours de prise de fonction. Un message qui s’adresse aux députés européens présents dans l’hémicycle, mais aussi aux protagonistes de la politique de son pays qui ne l’ont pas soutenu. En effet, parmi les partis italiens, seul le parti démocrate aurait voté pour lui, selon la presse transalpine. Il ne sera donc sûrement pas un allié du gouvernement de coalition.