Milan n’échappe pas au phénomène qui touche les grandes métropoles depuis le début de la pandémie. La capitale lombarde s’est vidée de 12.000 habitants depuis février 2020, soit environ 2.000 résidents en moins chaque mois, rapporte le dernier bilan dressé par la ville.
Les données font état de 1.394.194 résidents actuellement, alors que le pic de 1.406.057 avait été atteint en février dernier.
Ce mini déclin démographique s’explique en partie par le nombre de victimes du Covid-19 – 2.200 à Milan -, mais la tragédie ne peut expliquer à elle-seule un solde naturel négatif.
Milan, capitale économique de la Péninsule, véritable pôle attractif jusqu’alors, pâti du phénomène du « South working », ces étudiants et travailleurs rentrés dans leur ville d’origine au début de la quarantaine, le sud de l’Italie le plus souvent, d’où ils continuent à travailler à distance.
Or Milan a connu un fort essor au cours de la dernière décennie, notamment grâce à sa capacité à attirer les non-milanais. Entre 2010 et 2019, ils étaient 533.210 à venir s’installer dans le chef-lieu lombard, alors que 357.365 sont partis vivre ailleurs.
Forte de ses universités, de son effervescence artistique et culturelle, et de ses valeurs basées sur le travail, Milan entend déployer ses atouts pour retrouver son niveau pré-Covid. Mais il faudra « au minimum 2-3 ans », estimait récemment le maire Beppe Sala.