A deux mois des élections législatives, l’Italie entend contrer les "fake news" grâce à la toute nouvelle mise en place d’un site Internet permettant le signalement de fausses informations.
En pleine campagne électorale, alors que les fake news envahissent la toile, le gouvernement italien a décidé d’agir. Le ministre de l’Intérieur et la police italienne ont annoncé jeudi dernier le lancement d’un site internet permettant la lutte contre les fausses informations. Un outil particulièrement nécessaire à quelques semaines des élections législatives italiennes du 4 mars 2018. Le fonctionnement est simple : les citoyens sont invités à signaler ce qui leur apparaissent être une fausse information, mentionnée tant sur des pages Internet que sur des réseaux sociaux, en remplissant un formulaire de quelques lignes.
La « police postale », chargée de la surveillance d’internet et des réseaux de télécommunication, lancera alors une enquête pour vérifier les sources et ainsi le bien-fondé ou non de l’information en question. Si cette dernière s’avère effectivement erronée, elle sera supprimée et un démenti sera publié sur le site et les réseaux sociaux de la police. Si la « fake news » est considérée comme diffamatoire voire délictuelle, la police postale pourra saisir la justice.
S’il est encore difficile de juger de l’efficacité d’un tel dispositif, les autorités italiennes assurent pouvoir faire face à l’afflux des dénonciations.
Fake news : le combat de la Commission européenne
La Commission européenne aussi s’attaque aux fausses informations qui surgissent sur la toile. Un « groupe d’experts de haut niveau », issus notamment du monde des médias avec les dirigeants des agences de presse et des représentants des plateformes des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google), se réunit pour la première fois aujourd’hui, lundi 22 janvier. La mission de ces 39 membres : réfléchir à la notion de "fake news" et apporter des solutions dans un rapport à présenter dans trois mois.
Le but n’est donc pas législatif, contrairement à l’intention au président français Emmanuel Macron qui souhaite mettre en place un loi anti "fake news" d’ici le premier trimestre 2018.