

L’Anpal (équivalent de Pôle Emploi en Italie), estime une suppression de 500.000 emplois dans le pays à la suite de la crise sanitaire. Un désastre pour une économie nationale déjà mal en point.
Durant une prise de parole devant la Commission du travail du Sénat italien, Mimmo Parisi, président de l’Anpal, l’a réaffirmé : la pandémie est une véritable catastrophe pour le monde économique. En témoigne ces chiffres inquiétants dévoilés ce mardi, prévoyant que 500.000 travailleurs ne retrouveront pas leur poste après le confinement. À partir d’un calcul basé sur la baisse du PIB sur ces derniers mois, les estimations indiquent en outre que 250.000 emplois seraient « récupérés » en 2021, soit la moitié seulement. Pire encore, le niveau d’emploi d’avant la crise sanitaire, qui s’élevait à plus de 23 millions de travailleurs, ne serait de nouveau atteint que dans trois ans, soit en 2023.
Des données alarmantes, qui se combinent avec une crainte grandissante au sein des foyers transalpins. Selon le rapport annuel Confcommercio-Censis, 6 familles sur 10 craignent aujourd’hui de perdre leur travail à cause de l’arrêt de la vie économique et industrielle. En effet, plus de 40 % ont vu leur temps de travail réduit, ce qui a engendré une baisse du revenu pour de nombreux ménages. Des initiatives extraordinaires ont d’ailleurs vu le jour, comme la distribution de tickets de rationnement, sous forme de bons, aux personnes les plus précaires.
Les petites entreprises, tout comme les saisonniers ou les indépendants, redoutent quant à eux la saison estivale, qui pourrait se montrer désastreuse en terme de fréquentation.
L’Italie compte sur la solidarité de l’UE pour l’aider à se relever de la crise. Aujourd’hui, la Commission européenne présente le Recovery Fund. Ce plan de relance de grande ampleur, présenté le 27 mai devant le Parlement européen, débloquerait 750 milliards d’euros, dont 172,7 milliards seraient attribués à l’Italie, premier pays bénéficiaire.
