L’Italie pourrait récupérer sept pièces de l’Antiquité, aujourd’hui exposées au Louvre. Les œuvres auraient probablement été pillées avant leur acquisition par le musée parisien.


L’Italie n’en est pas à sa première demande, mais cette fois, le Louvre pourrait trouver un accord pour restituer sept œuvres d’art à la provenance douteuse, que le musée parisien abrite dans sa galerie Campana. Comment ces œuvres ont-elles pu atterrir au sein des collections du musée du Louvre ?
“L’histoire commence par des pilleurs d’antiquités qui dérobent des objets archéologiques de grande valeur”, écrit le quotidien italien La Repubblica.
Achetées entre 1982 et la fin des années 90, les sept pièces seraient toutes passées entre les mains de trois marchands d'art italiens controversés (condamnés ou soupçonnés de trafic d'antiquités), jusqu’à se frayer un chemin jusqu’au musée, l’un des plus renommés du monde. En 2018, l’Italie avait déjà demandé la restitution de l’une d’entre elles, l'amphore du "peintre de Berlin. La réclamation avait alors été refusée par le président du musée parisien de l'époque, Jean-Luc Martinez.
L’Italie a décidé de réitérer sa demande depuis l’arrivée de la nouvelle directrice à la tête du musée, Laurence des Cars. La liste des pièces demandées avait été transmise en février par le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano, venu pour préparer l'exposition "Naples à Paris : le Louvre invite le musée de Capodimonte".
"Naples à Paris", une exposition inaugurée par l’amitié entre la France et l’Italie
Une instruction est en cours pour déterminer avec certitude l’itinéraire de ces pièces, a indiqué le quotidien Le Monde. "Je considère que des œuvres qui ont une provenance douteuse sont une tache dans les collections du Louvre. Nous devons assumer et examiner cela avec rigueur et lucidité", a déclaré au quotidien la présidente du Louvre, Laurence des Cars.
Quelles sont les œuvres réclamées par l'Italie au musée du Louvre ?
Bien que la liste des Antiquités n'ait pas été rendue publique, certains noms ont filtré. On trouverait notamment l’amphore déjà demandée en 2018, attribuée au « peintre de Berlin » et datant du Ve siècle avant JC, des vases grecs du "peintre d'Ixion" datant du IVe siècle avant JC et d’autres du «peintre d'Antiménès» (VIe siècle avant JC).
Toujours selon le quotidien, l’enquête "pourrait déboucher à l'automne sur un accord historique entre la France et l'Italie" permettant le retour de ces œuvres dans la péninsule.
