Plusieurs maires italiens ont déclaré ouvertement qu’ils n’appliqueraient pas la loi anti-immigration du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, votée en novembre, qu’ils jugent comme « inhumaine ».
La tension monte entre le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et plusieurs maires de grandes villes italiennes. Tout a commencé avec les déclarations du maire de centre-gauche de Palerme (Sicile), Leoluca Orlando, qui a annoncé refuser appliquer la loi anti-immigration voulue par Matteo Salvini, la jugeant « inhumaine », « criminogène » et même « anticonstitutionnelle ». Le maire reproche notamment la mesure interdisant l’obtention du droit de résidence à une personne disposant d’un permis de séjour sur le territoire. Le maire soutient en outre que les demandeurs d’asile n’auront plus l’opportunité de s’inscrire sur les registres de l’état civil et ainsi posséder un domicile légal.
Il entend ainsi « aller devant le juge civil pour soumettre la question » de ce décret Salvini.
Plusieurs élus ont rejoint le maire de Palerme, parmi lesquels ceux de Naples, Florence, Fiumicino, Parme, alors que le maire de Milan Beppe Sala a intimé Matteo Salvini de « les écouter [les maires] et de revoir le décret-sécurité ».
Matteo Salvini contre-attaque sur Twitter : « Les maires cherchent seulement un peu de publicité... Ceux qui ne respectent pas le décret Sécurité et aident les clandestins, trahissent l’Italie et les Italiens, en répondront devant la justice ».
Le décret-loi controversé, considéré comme « l’étendard de Matteo Salvini », avait été adopté en novembre dernier. Il durcit fortement la politique italienne en matière d’immigration et de sécurité.