Le second tube du tunnel du Fréjus, qui relie Modane (Savoie) à Bardonecchia (Italie), ouvre à la circulation ce mardi 29 juillet, après plus de 10 ans de travaux. Sa construction a été décidée pour fluidité et sécuriser le trafic, à la suite notamment d’un grave accident survenu en 2005.


Bonne nouvelle pour la mobilité entre la France et l’Italie, via les Alpes. Après la réouverture du tunnel de Tende, il y a tout juste un mois, le second tube du tunnel routier du Fréjus, reliant Modane (Savoie) à Bardonecchia (Piémont), a été inauguré ce lundi 28 juillet en présence des ministres des Transports français et italien, Philippe Tabarot et Matteo Salvini.
Double trait d’union entre la France et l’Italie
Il aura fallu dix années de travaux, dont trois ans de retard, pour construire l’ouvrage de 12,9 kilomètres. Son coût de 700 millions d'euros, a été financé par les deux sociétés concessionnaires détenues par la France (la SFTRF) et l'Italie (Sitaf/ASTM).
Le tunnel du Fréjus devient ainsi le plus long tunnel routier à double tube d’Europe, symbole d’une coopération franco-italienne réussie.
Parallèle au premier couloir mis en service en 1980, le second tube du Fréjus vise à augmenter la fluidité et la sécurité des flux grâce à une séparation des sens de circulation (un vers la France avec une plateforme de service, un vers l’Italie avec une voie de service), ce qui limite les risques d’accident et facilite les opérations de secours.
Le projet avait été engagé suite à la publication d'une directive européenne sur la sécurité des ouvrages, ainsi qu’à un grave accident survenu à l’intérieur du tunnel en 2005. L’incendie de trois poids lourds avait causé la mort de deux personnes.
Dans l’attente du Lyon-Turin
Axe routier européen incontournable, le tunnel du Fréjus est emprunté chaque année par plus de deux millions de véhicules, dont un million de poids-lourds.
La prochaine étape désormais attendue est le tunnel ferroviaire du Lyon-Turin, à l’horizon 2033. Quand il sera achevé, le plus long tunnel du monde (57 km) verra passer les TGV Paris-Milan. Il doit aussi permettre le report modal d'un million de camions sur les trois qui franchissent chaque année les Alpes, et ainsi faire transiter 16,8 millions de tonnes de marchandises par an sur le rail.
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