

D’après un rapport de l’association écologiste italienne Legambiente publié ce lundi, les crimes liés à l’environnement n’ont cessé d’augmenter dans la péninsule mais le nombre d’arrestations aussi.
L’ecomafia, un terme surprenant qui sévit dans tout le pays. Le phénomène a été pointé du doigt par l’association Legambiante : il regroupe les domaines de la criminalité organisée liés au trafic et à l'élimination illégale de déchets, aux activités de construction illégale ou encore au trafic d’animaux.
Le rapport 2018 décrit des augmentations de plusieurs ordres. Les crimes contre l’environnement n’ont cessé de progresser au cours des dernières années. Pour autant, 2017 enregistre un record du nombre d’arrestations des auteurs de ces crimes : ces dernières ont plus que doublé entre 2016 et 2017 (+ 139%). Et la plupart des interpellations concernent notamment le trafic de déchets. En 2017, 992 trafiquants ont été dénoncés et 4 ,4 millions de tonnes de déchets ont été saisies soit huit fois plus que les 556.000 tonnes de 2016. Il s’agit là du résultat de l’application d’une loi de 2015 visant la répression de délits contre l’environnement.
Un chiffre d’affaire en progression pour l’ecomafia
Le rapport de Legambiante démontre que le chiffre d’affaire liée à l’ecomafia s’élevait à 14,1 milliards en 2017, soit une augmentation de 9,4% par rapport à 2016. Une hausse qui s’expliquerait principalement : « en raison de la hausse du cycle des déchets, dans la chaîne agroalimentaire et du racket animal », explique le rapport. Le président de la République Sergio Matarella l’a assuré au président de Legambiante, Stefano Ciafani : « il faut continuer d’affirmer la loi contre l'ecomafia. L'exploitation de l'environnement est une violence qui comprime les droits des personnes ».
Des régions plus particulièrement touchées
46,2% des crimes sont concentrés dans quatre régions traditionnellement « mafieuse » au sud du pays : la Campanie, la Sicile, les Pouilles et la Calabre. La Campanie détient le triste record des crimes environnementaux puisqu’elle concentre à elle seule 44% des infractions notamment du fait de la présence de constructions illégales. En 2017, environ 17.000 nouvelles maisons auraient été construites de manière illégale dans tout le pays.
















































