L’heure est au grand ménage au sein des sites britanniques du patrimoine de l’UNESCO. Après avoir déchu le port de Liverpool de la prestigieuse liste, le site préhistorique de Stonehenge pourrait lui aussi subir un déclassement de l’organisme.
Sortez vos mouchoirs ! Après Liverpool, Stonehenge, site préhistorique emblématique du Royaume-Uni, est lui aussi surveillé de très près par le comité onusien. Le sanctuaire mégalithique, qui trône sur l’illustre liste depuis 35 ans, est examiné à la loupe en raison d’un projet de tunnel routier en tranchée couverte à proximité de son site. L’initiative, approuvée par l’exécutif, mesurerait près de 3,3 kilomètres et risquerait selon le comité d’endommager une zone « d’une valeur universelle inestimable », où sont encore menées des fouilles archéologiques.
Un recours encore possible
À moins que la conception du tunnel routier ne soit modifiée, le comité recommande de placer Stonehenge sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO l’année prochaine. L’organisme avait recommandé un tunnel plus long et foré afin de couvrir une plus grande partie de la route, en lieu et place du choix de Grant Shapps, secrétaire d’Etat aux Transports, d’une infrastructure plus courte et moins profonde. De plus, des recherches archéologiques ont révélé que la zone de construction ciblée abrite une richesse cachée d'artefacts anciens inestimables qui pourraient avoir plus de 4 500 ans.
Au total, jusqu'à un demi-million d'artefacts historiques pourraient être détruits si la construction était autorisée à commencer, a estimé un membre du comité scientifique. Stonehenge Alliance, qui fait campagne contre la construction du tunnel, a invité le gouvernement à « tenir compte de l’avis de l’UNESCO et de ses propres inspecteurs ». Heureusement, il reste la promulgation du paysage d’ardoise au Pays de Galles pour nous consoler !