Elections Européennes 2024 : la liste Rassemblement National répond à nos questions

Pouvez-vous présenter le parti en quelques mots ?

 Le Rassemblement national est un mouvement politique patriote, souverainiste et social, qui porte depuis 50 ans la défense de la France et des Français. Il affirme la singularité de l'identité, de l'Histoire et de la culture françaises, et le droit de notre peuple à la satisfaction de ses attentes légitimes. Il s'oppose au mondialisme, qui attaque notre pays sur tous les plans, en gommant à l'intérieur sa conscience de lui-même, sa fierté et l'intégrité de ses valeurs, et en détruisant à l'extérieur son appareil industriel, la performance de ses services publics, le niveau de vie de sa population et la stabilité de ses institutions.

 

Comment votre tête de liste a été choisie et comment a été organisée votre liste ?

 Notre tête de liste est Jordan Bardella, Président du Rassemblement national, qui avait déjà mené notre liste avec succès lors du scrutin de 2019 et qui mène à nouveau cette bataille à la tête de sa formation.

En ce qui concerne la liste, elle est composée, pour un tiers, de députés sortants ayant une connaissance du « terrain » européen et du fonctionnement de l'institution parlementaire, pour un tiers de cadres du parti ayant fait la preuve de leur mérite, et, pour le dernier tiers, de figures du milieu politique ou de la société civile qui ont fait le choix du Rassemblement national et lui accordent leur confiance pour incarner l'alternance.

Cette liste rencontre une large adhésion parmi les électeurs, qui se reconnaissent en elle et dans le projet qu'elle porte.

 

"L'élection européenne reste un scrutin national, et les élus portent la voix de leur pays."

 

Alors que l'abstention reste une véritable inquiétude, en quoi est-ce important de voter pour les élections européennes ? 

Au niveau national comme au niveau européen, en 2022 comme en 2024, quand le peuple vote, le peuple gagne ! L'Union européenne est éloignée physiquement des Français, et son fonctionnement est complexe, mais c'est elle qui décide d'une grande partie des mécanismes qui finissent par affecter nos compatriotes dans leur quotidien : pensons à l'injuste réforme des retraites, menée sur injonction de Bruxelles, au Pacte des migrations qui organise la répartition obligatoire des migrants dans nos villes et dans nos villages, ou encore à l'interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035. Ce n'est que par le vote que les Français peuvent influer sur les choix réalisés au niveau européen.

 

Quelles sont, selon vous, les missions essentielles d'un député européen ?

Le député a plusieurs missions. La plus évidente est de voter la loi européenne, mais elle est aussi de contribuer, par des amendements et des concertations, à mettre en forme cette loi pour la rapprocher de son idéal politique avant qu'elle soit votée. Sa mission de fond est de représenter ses électeurs, son peuple et son pays : l'appellation « député européen » est inexacte, car on parle en réalité de « député français au Parlement européen » : l'élection européenne reste un scrutin national, et les élus portent la voix de leur pays. Le député au Parlement européen a aussi un rôle institutionnel : il vote la nomination des commissaires européens, et contrôle l'action de la Commission européenne par les questions qu'il lui adresse et auxquelles elle doit répondre. Enfin, il a un rôle politique qui consiste à aller, en tant qu'élu, à la rencontre des responsables étrangers, des professionnels et des citoyens pour porter auprès d'eux sa parole et son point de vue.

 

Comment votre liste perçoit-elle les Français de l'étranger et leur implication dans ce scrutin européen ?

Les Français de l'Étranger sont des Français à part entière, comme l'a toujours affirmé le Rassemblement national. Leur éloignement géographique et les difficultés logistiques qu'ils rencontrent pour se renseigner sur les élections et pour voter ont pour conséquence une abstention marquée parmi eux, mais elle n'a rien d'une fatalité et nous recevons tous les jours des témoignages de Français établis hors de France mais désireux de s'engager au service de leur pays et de leurs convictions. Ils ont toute leur place dans la vie politique de leur pays, que ce soit à l'occasion des élections ou en dehors.

 

"Quand l'Union européenne décrète des sanctions économiques ou diplomatiques à l'encontre d'un pays, les Français qui y vivent en souffrent également."

 

Que dire aux Français de l'étranger qui vivent hors union européenne et qui ne se sentent pas concernés par ces élections ?

Eux aussi sont concernés par le fonctionnement de l'Union européenne ! Ils le sont en tant que Français, bien sûr : la réforme des retraites, par exemple, qui, comme je l'ai dit, a été dictée par l'Union européenne, s'applique aussi aux Français de l'Étranger s'ils décident de demander leur pension auprès des services de l'État. Mais ils sont aussi concernés en tant que résidents d'un pays tiers : quand l'Union européenne conclut des accords d'investissement avec un de ces pays, les Français qui s'y trouvent en bénéficient également ; à l'inverse, quand l'Union européenne décrète des sanctions économiques ou diplomatiques à l'encontre d'un pays, les Français qui y vivent en souffrent également. Ainsi, la politique européenne concerne ces Français doublement : comme nationaux français visés par la politique intérieure de l'Union européenne, et comme résidents étrangers visés par la politique extérieure de l'Union européenne.

 

Suite à ces élections, quelles seraient vos priorités au sein du Parlement européen ?

 Le programme du Rassemblement national et de la liste menée par Jordan Bardella a été publié le 26 avril dernier, et est accessible à l'adresse  : https://vivementle9juin.fr/projet. Ses priorités sont celles que nous portons au cours de cette campagne et que nous avons sans cesse défendues :

— Protéger nos concitoyens, en portant la parole des peuples et rejeter les atteintes récurrentes portées à leur intégrité politique et économique au cours des dernières décennies ;

— Produire l'innovation et la richesse en enclenchant les coopérations et les projets d'avenir qui sont indispensables à la puissance et à la compétitivité au vu des défis du XXIème siècle ;

— Respecter la souveraineté des États, tant à l'intérieur de l'Union européenne qu'au-dehors, et soutenir un véritable multilatéralisme qui tienne compte des sensibilités de toutes les parties au lieu d'imposer un seul agenda idéologique et de mépriser tous les autres points de vue.

C'est là l'Europe des nations, des coopérations et des projets que nous appelons de nos vœux, par opposition à la politique catastrophique menée de concert par Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, que les Européens doivent priver d'un second mandat à la tête de la Commission européenne.

 

Quel est le message que vous souhaitez faire ressortir dans votre campagne ?

Ces élections ont un caractère européen aussi bien que national. Elles permettront aux Français, en une occasion unique avant 2027, de sanctionner l'action d'Emmanuel Macron et de sa politique, tant au niveau national qu'européen, et de porter le projet d'alternance qui est celui de Marine Le Pen en France et celui de Jordan Bardella au Parlement européen.