Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Alain Ouelhadj : « vos droits, votre liberté, votre France »

Résidence Principale en France, valorisation des Français de l’étranger et de leurs élus, rôle de l’AEFE, tels sont les thèmes abordés par Alain Ouelhadj, candidat aux sénatoriales 2023 avec la liste “d’alliance des droites, des patriotes et des indépendants pour les citoyens français de l’étranger”, soutenue par Reconquête!

Alain Ouelhadj, candidat aux sénatoriales 2023Alain Ouelhadj, candidat aux sénatoriales 2023
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 15 août 2023, mis à jour le 25 août 2023

Alain Ouelhadj, chef d’entreprise expatrié depuis 15 ans en Floride, est en lice pour un siège de sénateur des Français de l’étranger avec la liste « d’alliance des droites, des patriotes et des indépendants pour les citoyens français de l’étranger », soutenue par Reconquête!. Les Sénatoriales 2023, qui auront lieu le 24 septembre, remettent en jeu six des douze sièges des sénateurs établis hors de France.

 

Les Français établis hors de France sont les parents pauvres de la France

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines Sénatoriales ?

C’est mon expérience en tant que Français de l’Étranger, père de famille, chef d’entreprise, et dirigeant d’associations locales, qui m'a convaincu de me présenter aux prochaines élections sénatoriales.

En effet, lors de mes nombreuses interactions avec les élus ou les Français de l'étranger, que je côtoie tous les jours, étant très présent dans le milieu associatif, j’ai pu constater que, nous les Français établis hors de France étions les parents pauvres de la France : notre Citoyenneté fait l’objet de discriminations permanentes et inacceptables : rôles et pouvoir des élus locaux, écoles, bourse scolaires, couverture sociale, imposition, etc.

Je veux être un Sénateur, loin des petits arrangements de partis politiques, un Français de l’Étranger qui défend avec détermination les Français de l’Étranger. Avec mon équipe, nous misons sur le sérieux et l'honnêteté pour convaincre les grands électeurs de nous accorder leur confiance.

 

Les Français de l’Étranger ont une volonté d’alliance très marquée surtout chez les électeurs identifiés à droite

Sous quelle étiquette vous présentez-vous ?

Chacun connaît mon engagement auprès du mouvement Reconquête!, qui soutient notre candidature et je souhaite ouvrir plus largement le projet de cette liste à tous ceux qui souhaitent que se forme une dynamique d'alliance des droites, des patriotes et des indépendants.

A ce titre nous avons appelé notre liste : “la liste d’alliance des droites, des patriotes et des indépendants pour les citoyens français de l’étranger” avec un slogan “vos droits, votre liberté, votre France”.


Les Français de l’Étranger ont une volonté d’alliance très marquée surtout chez les électeurs identifiés à droite ; ils réclament que les oppositions se réunissent et travaillent ensemble.
Dans les prochaines années et dans les futures échéances électorales locales cette dynamique sera présente partout et j'appelle les élus qui ont longtemps cru que le parti LR allait changer et renouer avec leurs valeurs de nous rejoindre pour préparer l’avenir.
LR et ses satellites est un mouvement à l'arrêt, en panne d’inspiration et de convictions ; la dynamique est à l’alliance et je veux l'incarner. Le  message qu’enverra mon élection aux partis d'opposition sera clair.
Il faut rappeler que le vote est secret et que j’encourage les déçus des Républicains, les patriotes et les indépendants à voter selon leurs convictions profondes, en dehors des pressions et arrangements qui sont devenus la règle dans ces élections ; je fais le pari du sérieux et de l'authenticité.

 

Il faut que les élus aient traversé personnellement les mêmes expériences que nos concitoyens pour pouvoir les représenter

 

Vous sentez-vous proche des Français vivant à l’étranger ?

Arrivé en famille avec deux de mes trois enfants qui y ont fait leurs études, je vis à l’étranger depuis 15 ans, aux États Unis, en Floride. J’ai été Vice-Président puis  Président de la Chambre de Commerce Franco Américaine de Floride, Vice-Président pour les USA, Administrateur de la Chambre de Commerce et de l’Industrie France Internationale ainsi que l’un des deux créateurs de la première Chambre Franco Américaine des Métiers et de l’Artisanat.
Ayant traversé toutes les étapes et rencontré les problématiques comme tous les Français qui s’installent (écoles, tracas administratifs, créations d’entreprises, implication dans le milieu associatif etc..), je me considère comme proche de mes compatriotes.
Il faut que les élus aient traversé personnellement les mêmes expériences que nos concitoyens pour pouvoir les représenter et surtout ne pas être déconnectés de leurs réalités.
Je pense avoir le profil de cet élu de terrain et l’état d’esprit de vouloir servir à la fois les Français de l’Étranger et mon pays.

 

 

Les Français expatriés peuvent se sentir, à tort ou à raison, parfois oubliés par l’Etat français. Quel est votre sentiment ?

Non seulement les Français de l’Étranger sont des citoyens de seconde zone, mais leurs élus aussi !
Les fFançais, et en particulier ceux installés hors Union Européenne, le sont car ils ne bénéficient pas de couverture sociale lors de leur passage sur le territoire, doivent maintenant avoir cotisé 10 ans (au lieu de 3 mois) en France pour bénéficier de la couverture maladie. On ne cesse de jouer avec eux pour éviter de leur donner simplement des droits basiques ; Je pense que le pouvoir en place les considère électoralement comme acquis et donc s’en désintéresse ou pire, s’en sert de boucs émissaires pour des raisons de politique intérieure.
A titre d’exemple, comment accepter que nous nous trouvions dans cette étrange situation où les seuls êtres humains sur terre qui ne soient pas couverts par la sécurité sociale lors de leur passage sur le territoire français soient les Français de l’Étranger installés hors Europe ? Qui peut défendre cet état de fait ? Pourtant, personne ne prend en main ce dossier dans les élus sénateurs. Je le ferai.

Mettre fin à cette discrimination en défendant une citoyenneté pleine et entière est le cœur d’une des  propositions de loi que je fais dans le cadre de cette campagne et disponible sur notre site de campagne.

Mais je n’oublie pas que les élus des Français de l’Étranger aussi se sentent - à raison - dénués de pouvoir et de moyens et eux aussi des élus de seconde zone.
Combien de fois a-t-on entendu les élus se désoler du peu de considération et de pouvoir au sein des Conseils consulaires ? Trop souvent, ils ont l’impression de servir de faire valoir à une administration hautaine et sans contrôle.
Nous pouvons changer les choses et rendre les élus consulaires décisionnaires pour les sujets relevant de leurs responsabilités, ainsi qu’un regard sur l’administration locale. Je m’y engage. Pour cela, mon projet de loi sur l’amélioration du rôle du Conseil consulaire prévoit que la consultation des conseils soit obligatoire plutôt qu’optionnelle et surtout qu’ils soient désormais véritablement partie prenante des décisions.

 

Les Français de l’Étranger sont une réelle chance pour la France

 

Quels sont les principaux défis des Français de l’étranger ?

Les défis sont de plusieurs ordres, il faut d’une façon générale que notre gouvernement et ses élus parlementaires comprennent enfin que les Français de l’Étranger sont une réelle chance pour la France, ils sont les vrais Ambassadeurs et participent de ce fait au rayonnement de la France à l'étranger et à sa balance commerciale.

Les Ambassades et Consulats voient leurs moyens réduits chaque année et les rôles des élus locaux et des associations locales deviennent de plus en plus prédominants. Il faut donc leur redonner les pouvoirs décisionnaires qu’ils méritent.

Les Français, même installés depuis longtemps conservent des liens et beaucoup y retournent soit temporairement soit dans la perspective d’y passer leur retraite.
C”est pourquoi, ils sont concernés et inquiets par le rabotage incessant de leurs droits qui les insécurisent : fiscalité sur leur résidence de France, couverture médicale, droit à la retraite etc…

Dans ma proposition de loi sur la Résidence Principale en France, il est prévu que celle-ci ne s’applique que si les personnes s’inscrivent sur les listes électorales de leur consulat en arrivant dans leur pays de destination.

Il faut expliquer aux Français de l’Étranger l’importance de s’enregistrer aux consulats, de participer et de voter aux élections qui leur sont dédiées :c’est la condition de leur reconnaissance ainsi que des moyens que l'État affecte aux Français établis hors de France. Pour les Français de l'Étranger aussi, les droits viennent avec les devoirs.

Une autre source d’inquiétude pour les plus jeunes qui ont des enfants est l'accès et la qualité de l’enseignement de notre École de France à l’Étranger. Le fonctionnement opaque de l'AEFE (l’Agence pour l’Enseignement Français à  l’Etranger) est à revoir ainsi que la relation à la France qui y est enseignée. Plus encore qu’en France, les établissements à l’Étranger doivent promouvoir positivement la culture et l’Histoire de France afin de développer le lien d’appartenance et d’amour envers notre nation. Alors que la majorité des élèves de ces établissements sont étrangers, je considère qu’ils devraient en priorité être destinés aux français. C’est d’ailleurs l’objet de la proposition de loi que je porterais pour une école de France à part entière que je soumets aux grands électeurs ; elle prévoit l'abolition de l'AEFE (l’Agence pour l’Enseignement Français à  l’Etranger) et le rattachement du réseau au ministère de l'éducation nationale et un cahier des charges spécifiques géré par un rectorat dédié.

 

Je considère qu’un Sénateur devrait défendre sans hésiter la position des FDE sur des sujets de législation européenne

 

Comment voyez-vous le rôle de Sénateur ?

Outres les rôles inhérents à la chambre Haute du Parlement qui sont de siéger au Sénat et d’ exercer le pouvoir législatif en votant les lois, je considère que le rôle principal d’un bon sénateur des FDE est de déposer des propositions de loi et des amendements pour les Français établis hors de France, leurs élus locaux et les représenter dignement.

Un sénateur doit rester également à leur côté, les rencontrer régulièrement et bien sûr ne pas donner l'impression de faire du tourisme politique comme certains sénateurs le font. Cette image est désastreuse.

D’ailleurs en 15 années en Floride, alors que la communauté française est importante, je n’ai vu aucun sénateur, je ne me l’explique pas : je comprends mieux le manque d'intérêt de nos compatriotes vis à vis de nos élus  et surtout l’absence totale de compréhension des sénateurs actuels aux besoins des Français de l’Étranger.

Aujourd'hui, je considère qu’un Sénateur devrait défendre sans hésiter la position des FDE sur des sujets de législation européenne en adoptant la ou les résolutions nécessaires pour ne pas qu’il soit encore plus mis à l’écart de la nation : par exemple le projet ETIAS ( European Travel Information and Authorisation System) qui supprime les exemptions de visas pour rentrer en France ou en Europe pose problème au tiers des Français de l’Étranger qui ont la double nationalité. Ce genre de sujet doit être pris à bras le corps par nos sénateurs.

 

Il doit aussi exercer un contrôle sur l'action du Gouvernement afin que la France se redresse aussi bien sur le plan économique que sociétal.

Je crois avoir l'expérience et la maturité de vie pour agir selon ces principes dans la prochaine législature si les grands électeurs me font confiance ainsi  que d’avoir plus de liberté qu’en faisant partie d’un groupe politique bien installé, en constante recherche de reconnaissance de la part du pouvoir.

 

Je m’engage aussi solennellement à ne pas me soumettre à des accords politiques au détriment des intérêts de mes compatriotes.

Je serai un Sénateur engagé et déterminé, honnête, au côté de mes compatriotes et de leurs élus locaux et je ferai entendre leurs voix au Sénat.

 

Le 24 septembre 2023, le Sénat renouvelle la moitié de ses sénateurs et sénatrices. Pour l'occasion, lepetitjournal.com va à la rencontre de tous les candidats.
Hélène Conway-Mouret:  "Je continuerai à me battre pour répondre aux défis colossaux"
Thierry Masson : "Chaque Français sait qu’il peut compter sur la France"
Sophie Lartilleux-Suberville : « valoriser la francophonie en tant que langue »
Ronan Le Gleut : "La dégradation de nos services consulaires est catastrophique"
Marc Guyon : “Je suis le candidat du renouveau de la droite”
Mathilde Ollivier : "La France a trop délaissé ses services publics à l'étranger"
Pierre Brochet : "Ma tâche est de porter leurs attentes et leurs espoirs au Sénat"
Damien Regnard : "Je veux continuer de servir les Français de l’étranger"

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions