Statut des élus, qualité des services publics à l’étranger, place des Français de l’étranger dans notre société, tels ont été les thèmes abordés par Ronan Le Gleut, candidat des Républicains pour les prochaines sénatoriales 2023.
Déjà sénateur des Français de l’étranger, Ronan Le Gleut vient d’annoncer sa nouvelle candidature. Les Sénatoriales 2023 remettent en jeu six des douze sièges des sénateurs établis hors de France. Présentation du candidat Ronan Le Gleut.
Pourquoi souhaitez-vous vous représenter aux prochaines Sénatoriales ?
Au terme de ce premier mandat, je me suis posé ces trois questions :
- Mon bilan permet-il de considérer que j'ai agi pour le rayonnement de la France à l'international et dans l'intérêt des Français de l'étranger ?
- Ai-je ouvert des chantiers qui doivent être poursuivis et qui aideront nos compatriotes établis hors de France et leurs élus locaux ?
- Ai-je la même énergie qu'en 2017 pour mener à bien ces chantiers ?
A ces trois questions, les réponses ont été « je le crois », « oui », « absolument » !
Que j'ai fait bouger les lignes avec pour boussole l'intérêt des Français de l'étranger, pour qu'ils soient enfin considérés comme des Français à part entière car ils participent au destin national.
Qu'est-ce que vous aimeriez que l'on retienne de votre dernier mandat ?
Que j'ai réussi à mener mon mandat de parlementaire en restant un élu de terrain, proche et disponible pour tous. Que j'ai contribué par mes rapports et mes interventions à des débats majeurs pour l'avenir de la France : Défense, Innovation, Europe, Diplomatie parlementaire. Que j'ai fait bouger les lignes avec pour boussole l'intérêt des Français de l'étranger, pour qu'ils soient enfin considérés comme des Français à part entière car ils participent au destin national.
Et puis s'il n'y avait que trois points essentiels à retenir, je dirais :
- l'adoption à l'unanimité au Sénat de ma proposition de loi créant un fonds d'urgence pour les Français de l'étranger, qui a inspiré le gouvernement pour le dispositif SOS Covid-19 ;
- le vote de ma proposition de loi créant un nouveau statut fiscal de résidence d'attache pour les Français de l'étranger, ce qui a obligé le gouvernement à mettre en place un groupe de travail auquel je participe activement. Nous rendrons nos conclusions au début de l'automne pour des mesures dès le projet de loi de finances pour 2024 ;
- enfin ma défense sans concession de l'enseignement français à l'étranger et l'élargissement du Conseil d'administration de l'AEFE à un Conseiller des Français de l'étranger non membre de l'AFE.
J'aborderai ce nouveau mandat avec comme priorité de donner aux Elus des Français de l'étranger un statut d'Elus à part entière.
Comment voyez-vous ce possible nouveau mandat ?
Fort du soutien de nombreux élus qui m'ont encouragé à me représenter et qui soutiennent ma candidature, j'aborderai ce nouveau mandat avec comme priorité de donner aux Elus des Français de l'étranger un statut d'Elus à part entière. C'est la seule solution pour que les Français de l'étranger soient reconnus par la République comme des Français à part entière. En effet, ce sont les Conseillers et Délégués qui sont en première ligne pour les défendre et les aider, notamment dans leurs relations avec l'administration.
Au Sénat, où je préside le groupe d'études « Statut, rôle et place des Français établis hors de France », nous avons publié un rapport éloquent qui, à travers ses propositions, explique les conditions à remplir pour atteindre cet objectif.
Evidemment, je poursuivrai aussi mon combat pour une France forte qui se donne les moyens de rayonner à nouveau à l'international. Les Français de l'étranger doivent y prendre toute leur part.
Si les électeurs m'expriment leur confiance, ce sont ces défis que je veux relever, avec eux, lors de ce prochain mandat.
Qu'est-ce qui caractérise selon vous le rôle de sénateur ?
Les sénateurs, en tant que parlementaires, votent les lois et exercent le contrôle de l'action du gouvernement.
Sans concession et avec le courage de dire des vérités qui dérangent, je n'ai pas hésité à dénoncer l'omerta qui règne au Quai d'Orsay ou les absurdités de fermetures de consulats ou d'Instituts français.
Cependant, un sénateur, à l'inverse d'un député, est élu au suffrage universel indirect. Il est donc un « Elu des Elus ».
Pour un sénateur représentant les Français établis hors de France, cela exige d'être en lien direct, permanent, avec les Conseillères et Conseillers des Français de l'étranger, l'AFE, et les Déléguées et Délégués consulaires, car nul ne connaît mieux qu'eux les communautés françaises et leurs difficultés locales. Leur expertise et leur expérience sont irremplaçables. Je me suis attaché à être leur porte-parole à Paris. Sans concession et avec le courage de dire des vérités qui dérangent, je n'ai pas hésité à dénoncer l'omerta qui règne au Quai d'Orsay ou les absurdités de fermetures de consulats ou d'Instituts français.
Avec mon équipe, nous les aidons à résoudre des cas personnels complexes (retraite, nationalité, etc.) qui leur sont soumis par nos compatriotes.
Les Français expatriés peuvent se sentir, à tort ou à raison, parfois oubliés par l'Etat français. Quel est votre sentiment ?
Il est donc temps de leur donner un véritable statut d'Elus à part entière, avec tout ce que cela implique.
Ils ont raison ! Hélas ! Le dégradation constante de nos services consulaires est catastrophique alors que le nombre de nos compatriotes qui vivent à l'étranger ne cesse d'augmenter. Les délais explosent, la relation directe n'existe plus. Sans jamais l'avouer clairement, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères délègue tout un pan de ses activités aux Elus des Français de l'étranger, qui eux sont bénévoles et répondent au téléphone même le soir et le week-end.
Il est donc temps de leur donner un véritable statut d'Elus à part entière, avec tout ce que cela implique. Ce ne sera que la juste reconnaissance de leur contribution immense à nos communautés françaises à l'étranger. Et c'est l'intérêt direct, immédiat, de nos communautés dans le monde.
Quels sont les principaux défis des Français de l'étranger ?
Qu'il s'agisse de fiscalité confiscatoire, de frais de scolarité exorbitants, d'absence totale de soutien à nos entrepreneurs, de services consulaires défaillants, de dispositifs de sécurité à revoir complètement, de régimes de santé et de retraite injustes, les situations à améliorer sont innombrables.
Les administrations parisiennes doivent cesser de croire, à tort, qu'elles savent mieux qu'eux ce qui est bon pour nos compatriotes à travers le monde.
Même si nous faisons progressivement bouger les lignes, tous ces exemples démontrent que les Français de l'étranger sont encore perçus comme des Français à part et non comme des Français à part entière.
Commençons par donner un vrai pouvoir, un rôle juridiquement et protocolairement reconnu aux Conseillers et Délégués qui sont les meilleurs avocats de la cause des Français établis hors de France. Faisons leur confiance plutôt que de remettre en cause leurs décisions et leurs avis. Les administrations parisiennes doivent cesser de croire, à tort, qu'elles savent mieux qu'eux ce qui est bon pour nos compatriotes à travers le monde.
Je veux me battre avec eux pour qu'ils soient enfin des Elus à part entière et que les Français de l'étranger soient des Français à part entière !
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