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Bon petit soldat : récit d’un déconfinement

Villa Doria PamphiliVilla Doria Pamphili
Écrit par Virginie Maniglier
Publié le 9 mai 2020, mis à jour le 9 mai 2020

Depuis lundi, nous avons le droit de sortir en dehors des courses hebdomadaires. Et surtout, après deux mois de confinement strict pour les enfants, l’heure est à l’ouverture des parcs et donc au retour à l’air libre. Mais si vos enfants sont bien briefés peut-on en dire autant des adultes ? 

L’école ayant repris lundi, enfin l’école à la maison bien évidemment, quel merveilleux moyen de pression l’idée d’une petite escapade dans un jardin verdoyant !

Mais voilà, il est difficile de sortir de notre appartement, petit cocon sécurisé et exempt de virus. Après tout, pourquoi ne pas attendre encore une petite quinzaine de jours et voir comment tout cela évolue ? Car cette deuxième vague, tout le monde en parle et l’on ne veut vraiment pas se faire emporter au risque de couler avec toute la famille.

Toute la petite troupe est au garde-à-vous, le travail du jour bouclé il faut maintenant tenir ses promesses. Cependant, avant de monter dans la voiture une dernière leçon s’impose, une recommandation toute nouvelle qui malheureusement risque de durer un moment et qui vient s’ajouter aux normes de sécurité précédentes et au port du masque : ne pas s’approcher des aires de jeu qui resteront fermées et pas de contact avec les autres enfants ! Et là, la déception peut se lire sur ces petits visages qui, une minute auparavant, respiraient déjà le bonheur. Mais finalement, l’attrait d’une sortie revient en force et tant pis pour les balançoires et autres toboggans.

Enfin arrivés à la Villa Pamphilli qui resplendit de toute sa splendeur, l’espace verdoyant est pourtant déjà rempli de familles qui ont bien sûr eu le même besoin que nous, tout comme les coureurs et les cyclistes.

 

Difficile

Difficile alors de vraiment profiter, c’est toujours sur le qui-vive qu’il faut rester pour surveiller les enfants, et veiller à ce qu’ils ne s’approchent de personne. Aux oubliettes la peur de l’accident ou de l’enlèvement, nous voilà stressés à chaque coup de ballon un peu trop fort, à une caresse sur le visage ou à l’éternuement du chien qui passe. Mais le pire ce sont ces petits groupes d’adolescents qui se croient encore en 2019 et chahutent sans masque.

Nos propres enfants relèvent ces anomalies puisque nous les avons sans cesse mis en garde. Comment de fait leur expliquer que finalement tous ne sont pas d’aussi bons petits soldats qu’eux ?

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