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La villa Pamphilj, un bijou bucolique

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Écrit par Simon Deniaud
Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 23 avril 2019

Tout le monde connaît les noms des grandes familles romaines ou italiennes qui ont intrigué pour le pouvoir et la terre, ou brigué des postes influents, à la tête de podestats, de cités marchandes, ou d’évêchés.

On les nomme d’ailleurs encore : Borgia, Farnèse, Borghese, Torlonia, Barberini, ou Pamphilj. Ces histoires de familles ont été autant influentes politiquement qu’en matière de religion, puisqu’elles ont fourni, pour certaines, quelques papes et de nombreux cardinaux. Ces familles sont restées aux yeux de tous célèbres, dans la mesure où le patrimoine romain résonne encore de leur influence, de leurs titres et de leurs possessions foncières. C’est l’histoire de la famille Pamphilj qui va nous intéresser aujourd’hui.

Lorsque l’on regarde un plan de Rome, on peut être surpris par le nombre de “villa” qui décorent la ville,  comme les anciens parcs de propriétés nobiliaires tels le parc Borghese ou celui de la villa Pamphilj. Cette dernière (dont les jardins sont restés privés jusqu’en 1960), ressemble à un joyau, non pas une émeraude, mais une véritable coulée verte d’une splendeur, souvent élimée, au lustre revigoré par une touche romantique.

Un chef-d’oeuvre bucolique

La villa Phampilj se dresse sur le Janicule et ses contreforts ; il s’agit du plus grand espace naturel au sein de la ville, grand de 184 hectares. Le terrain fut acquis au milieu du XVIIe siècle, on y construisit des palais dans la foulée, qui devaient rester la propriété durant 300 ans de la famille Pamphilj, puis d’une branche cadette de la famille, les Doria-Pamphilj. Plusieurs demeures se dressent au sein du parc, la « Villa Vecchia » et la « Villa Nuova », le « Casino del Bel Respiro », en face duquel on peut admirer l’étrange chapelle de la famille Pamphilj (qui leur appartient encore), qui mélange des genres architecturaux divers.

De plus, le parc se découpe en plusieurs parties. D’un côté, on découvre les jardins de la villa et la villa elle-même, aux sculptures et fontaines qui rappellent celle de la villa d’Este à Tivoli. De l’autres, on aperçoit quelques fontaines et de belles pelouses cachées depuis la porte monumentale de l’entrée la plus orientale face à la Porte Saint-Pancrace. Le parc, depuis cette extrémité, est longé par deux axes encombrés d’histoires qui se séparent au nord, bordé par l’aqueduc de Trajan, et au sud, par la via Aurelia.

On peut ensuite s’engouffrer dans une gigantesque pinède, encadrant des parterres bucoliques et une vue inattendue sur un espace immense, où l’on trouve encore quelques statues délabrées, des retenues d’eau charmantes (sous lesquelles on peut traverser), un lac où se pavanent des cygnes et se dorent des tortues. On y croise en outre des vététistes, des joggeurs, des familles, dans un calme absolument parfait si l’on s’éloigne des allées les plus passantes. Arrivés à la voie Léon XIII, vous n’avez encore parcouru que la moitié du gigantesque espace qui s’ouvre à vous, n’hésitez pas à y passer plus d’une après-midi et à vous laissez bercer par  les différentes galeries et leurs niches agrémentées de fontaines ou les rangées de pins parasols.

La face cachée du parc

On y trouve également un théâtre qui organise régulièrement des festivités (Teatri in Comune), des concerts, des débats, et des représentations théâtrales. Si vous voulez vous imprégner d’une atmosphère « communale », la villa Pamphilj, telle le cimetière du Père Lachaise, fut aussi le théâtre de combats acharnés opposants les troupes de Garibaldi et les étudiants de la ville de Rome face aux forces françaises lors de la défense de la ville, pour le compte de la première République romaine en 1849.

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Publié le 23 avril 2019, mis à jour le 23 avril 2019

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