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Trophées Royaume-Uni : les 5 finalistes du Trophée Culture/Art de Vivre 2024

Découvrez les 5 finalistes du Trophée Culture/Art de Vivre des Trophées des Français du Royaume-Uni, parrainé par Act'In Theatre.

les 5 finalistes du Trophée Culture/Art de Vivre 2024 des Trophées du Royaume-Uniles 5 finalistes du Trophée Culture/Art de Vivre 2024 des Trophées du Royaume-Uni
Écrit par Act’in Theatre
Publié le 6 octobre 2024, mis à jour le 10 octobre 2024

Avant que les lauréats ne soient dévoilés lors de la cérémonie le 13 novembre prochain à l'Institut Français, découvrez les profils exceptionnels des 5 finalistes du Trophée Culture/Art de vivre des Trophées des Français du Royaume-Uni, parrainé par Act'In Theatre. Qui pour succéder à Candice Desmet ?

 

Berty Cadilhac, scénariste et réalisateur - Bouter les Anglais 

 

Berty Cadilhac, scénariste et réalisateur - Bouter les Anglais 

Né le 14 février 1979 en France, Berty Cadilhac a un parcours riche et diversifié qui l'a conduit à s'établir à Londres, où il vit depuis dix ans. Avant de poser ses valises au Royaume-Uni, Berty a parcouru le monde, une expérience qui l’a ouvert à différentes cultures et a nourri son imagination créative. Passionné par le cinéma et le théâtre, il a commencé à travailler sur divers projets, se spécialisant dans des productions qui mêlent comédie et réflexion sociale. En 2016, il monte une pièce de théâtre intitulée Cuisine Diplomatique. Cette expérience lui a permis de tisser des liens avec d'autres artistes et d’explorer les dynamiques d’expatriés dans un contexte britannique. "Cette pièce m'a permis de rencontrer de nombreux Français impliqués dans le théâtre et l'improvisation à Londres, et de là, on a imaginé un court métrage sur le Royaume-Uni," explique-t-il.

 

Bouter les Anglais, la nouvelle série 100 % expatriés français à Londres

Le succès de ce court-métrage l’a motivé à élargir son projet avec Bouter les Anglais, une série web qui aborde avec autodérision les conséquences du réchauffement climatique. Dans cette série, le gouvernement français décide d’envahir l’Angleterre pour profiter de son climat plus clément. Le personnage principal, Ben, joué par Morgan Sebode, se retrouve confronté à une communauté française qui justifie ses actions par un patriotisme décalé : "Chaque tête anglaise supprimée est rémunérée. Bien sûr, ce sont des gens ordinaires, pas des tueurs professionnels," précise Berty. Il souligne l'absurdité de la situation, où le véritable moteur de cette invasion est l’appât du gain, tandis que Ben s'interroge sur les implications éthiques de ces actes. La production de la série a été un défi, en raison du manque de moyens financiers. "Nous avons dû faire preuve de beaucoup de créativité," confie-t-il. "Je suis habitué à gérer l'ensemble de la production, de la réalisation au montage, sans budget, donc je fais tout moi-même." La série a été filmée sur douze mois, avec une approche pragmatique pour optimiser le temps des acteurs, une manière pour Berty de prouver qu'il est possible de réaliser un projet de qualité même sans ressources importantes.

Bien que Bouter les Anglais soit principalement destiné à un public d'expatriés français, Berty espère toucher également le public britannique. "Nous n'antigonisons pas les Anglais, au contraire, ils ont le beau rôle," précise-t-il. Les épisodes, sous-titrés, ont déjà suscité des retours positifs, et l'humour britannique, souvent plus noir, est une source d'inspiration pour lui. "Nous essayons de nous inspirer de cet humour British, qui est souvent plus troublant pour nous, Français," explique Berty. Avec des projets futurs en vue, il attend les retours du public pour envisager une seconde saison. "C'est un pari, mais si cela fonctionne, nous pourrions étendre l'histoire à Manchester et changer un peu de décor." 

 

Blandine de Raulin, fondatrice des Fauristes 

 

Blandine de Raulin, fondatrice des Fauristes 

Londonienne depuis 24 ans, Blandine de Raulin a débuté sa carrière dans un cabinet de recrutement de 2001 à 2003 avant de devenir gestionnaire commerciale dans une compagnie textile jusqu'en 2006. Elle est actuellement employée chez Eurostar, où elle évolue dans un département opérationnel depuis avril 2006. En parallèle, elle s'est consacrée à la musique en fondant l'Ensemble Vocal de Notre Dame de France en 2001, qui est devenu les Fauristes en 2010. Elle est également chroniqueuse culturelle dans l’émission en français Bouche à Oreille sur Radio Mix 92.6FM.

 

Blandine de Raulin, au chœur de Londres…

Les Fauristes, seul chœur français en Angleterre, contribuent au rayonnement artistique et culturel de la France au Royaume-Uni. Depuis leur création, ils ont produit de nombreux concerts de qualité, dont un opéra en 2016, en collaboration avec des solistes professionnels. Ce chœur est un lieu de rencontre pour les Français et francophones désireux de pratiquer la musique dans une ambiance conviviale. Leur orchestre, composé principalement de musiciens freelance issus des grands conservatoires de Londres, participe régulièrement à des événements officiels, y compris des concerts pour des associations caritatives. Le 17 novembre 2015, après les attentats du Bataclan, ils ont eu l’honneur de chanter La Marseillaise devant 80 000 spectateurs au stade de Wembley lors d’un match de football amical entre la France et l’Angleterre, marquant un moment historique de solidarité. 

Les Fauristes ont interprété plus de 35 concerts à guichets fermés à Londres et en France depuis 2010, et ont participé à de nombreux événements diplomatiques. Leur site web,ainsi que leur page Facebook, permettent de suivre leurs activités. Blandine de Raulin continue d’enrichir la scène musicale francophone à Londres et est à l’initiative de plusieurs projets, dont un festival en juin 2024 pour célébrer le centenaire de la mort de Gabriel Fauré.

 

Sébastien Foucan, fondateur de la Foucan Academy 

 

Sébastien Foucan, fondateur de la Foucan Academy 

Sébastien Foucan est un athlète reconnu pour avoir cofondé le mouvement du Parkour, une discipline qui consiste à se déplacer de manière fluide et agile dans les environnements urbains. Né en France en 1974, il découvre très tôt une passion pour le sport et l'exploration des limites du corps humain. Mais c'est au début des années 2000 que sa carrière prend un tournant décisif lorsqu'il contribue à populariser le Parkour, qui deviendra plus tard le Freerunning, une version plus libre et créative de la discipline. En 2006, il fait une apparition mémorable dans le film Casino Royale de James Bond, où ses incroyables acrobaties urbaines dans une scène de poursuite en ouverture marquent les esprits du grand public. Cette exposition internationale le propulse sur la scène médiatique, et il enchaîne alors des apparitions dans des publicités et des émissions de télévision.

 

Sébastien Foucan : au-delà du sport, le Parkour est un état d’esprit

 

Mais Sébastien Foucan ne souhaite pas simplement être un visage du Freerunning. En 2011, il fonde la Foucan Academy à Londres. Pour lui, l’objectif de cette académie est d’aller au-delà de la simple performance physique. "Le Freerunning, c’est plus qu’un sport, c’est une manière de se découvrir et de s’adapter à son environnement", explique-t-il. Il souhaite partager sa philosophie, qui prône la liberté de mouvement, la discipline personnelle, et le respect de son propre corps et de ses capacités.

La Foucan Academy accueille des élèves de tous âges et niveaux, des débutants aux pratiquants plus avancés, dans un cadre qui valorise l'apprentissage progressif et le développement personnel. Sébastien met un point d'honneur à enseigner non seulement les techniques du Freerunning, mais aussi des valeurs telles que le respect de soi, la persévérance et la résilience. "Mon but est de permettre à chacun de s'épanouir à travers cette pratique et d’apprendre à surmonter les obstacles, qu'ils soient physiques ou mentaux", dit-il souvent. Grâce à son académie, Sébastien Foucan a formé de nombreux jeunes à Londres et dans le monde entier, devenant un mentor pour beaucoup dans cette discipline en pleine expansion.

 

 

Mathilde Goubet, co-fondatrice de Auld Alliance Kiltmakers



 

Mathilde Goubet, co-fondatrice de Auld Alliance Kiltmakers

Mathilde Goubet a suivi un parcours fascinant qui l'a menée à devenir l'une des rares kiltmakers de nationalité française en Écosse. Née le 22 octobre 1991, elle a d'abord poursuivi des études en langues, culture et civilisation à Lyon, se spécialisant dans le Japon. Puis, accompagnée de son compagnon Jonathan, Mathilde a entrepris un tour du monde qui les a conduits en Irlande du Nord, en Écosse, en Norvège, en Nouvelle-Zélande et au Japon. Pendant cette année d'aventures, l'Écosse les a profondément marqués. "Nous avons tout de suite été séduits par les paysages et la culture. C'était comme un appel," confie-t-elle. Leur projet de s'installer en Écosse s'est concrétisé lorsqu'ils ont décroché un emploi saisonnier au Château d'Édimbourg : "C'était une belle façon de commencer notre aventure ici," se souvient-elle avec nostalgie.

Au fil du temps, Mathilde a développé un intérêt particulier pour les textiles écossais et les kilts, qui représentent une part importante de l'identité culturelle de la région. Elle se rappelle avoir entendu des visiteurs du Château d'Édimbourg exprimer leur frustration face au manque de produits authentiques fabriqués sur place. C'est alors qu'elle a décidé de quitter son emploi pour créer sa propre ligne de produits textiles. "Je voulais mettre en avant le patrimoine textile écossais et offrir quelque chose de véritablement local," explique-t-elle. Ainsi, l'idée d'Auld Alliance Kiltmakers a vu le jour. "Nous avons souhaité créer des pièces de qualité, en utilisant des matériaux locaux et en valorisant les artisans d'ici," précise Mathilde. Avec Jonathan, ils se lancent dans une aventure artisanale qui s'est intensifiée lors de la pandémie de COVID-19. Malgré les défis, Mathilde a continué à nourrir sa communauté à travers ses créations textiles. "Nous avons transformé cette période difficile en opportunité d'apprendre et de créer," dit-elle, enthousiaste.

Pour parfaire son savoir-faire, Mathilde a suivi une formation de six mois en kiltmaking traditionnel. "C'était une expérience intense, où j'ai appris à créer des kilts adaptés à différentes morphologies," raconte-t-elle. Cette formation leur a permis de maîtriser l'art du kiltmaking, tout en leur donnant l'envie de promouvoir ce savoir-faire. "Nous voulons que cet artisanat soit reconnu et valorisé en Écosse et au-delà," ajoute-t-elle.

Mathilde et Jonathan ont rapidement su se démarquer dans un domaine où peu osent se lancer professionnellement, notamment en raison de la faible rémunération. "Pour nous, c'est plus qu'un métier, c'est une passion," affirme Mathilde. Auld Alliance Kiltmakers est ainsi devenu un symbole de qualité et d'authenticité. Leur objectif est de créer des kilts que leurs clients pourront chérir toute leur vie. La marque a rapidement gagné en notoriété grâce à leur présence en ligne et leur engagement sur les réseaux sociaux. "Nous aimons partager notre processus créatif et notre passion pour le tartan," dit Mathilde. En plus de la confection de kilts, Auld Alliance Kiltmakers propose également des ateliers et des conférences pour sensibiliser le public à l’histoire du kilt et du tartan. "Nous voulons que les gens comprennent à quel point le kilt fait partie intégrante de la culture écossaise," explique Mathilde. Avant d’ajouter : "Nous sommes fiers de pouvoir vivre de notre passion et de promouvoir un artisanat en danger".


 

Claire Pegorier, artiste 3D 




 

Claire Pegorier, artiste 3D 

Claire Pegorier est une artiste 3D reconnue pour sa contribution au domaine des effets spéciaux et de l'animation. Après avoir terminé ses études en France, elle a acquis une expérience précieuse en travaillant au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, où elle réside depuis plus de 20 ans. Elle a également participé aux cours d'art de la Barbican Society et enseigne actuellement à l'Université du Hertfordshire.

Claire a commencé sa carrière dans le domaine de l'image 3D à une époque où les opportunités étaient limitées. Elle se souvient avoir écrit un programme pour l'animation faciale sans rémunération, échangeant son travail contre un voyage à un salon international d'images de synthèse à Las Vegas. Ce réseau professionnel a conduit à son embauche par l'équipe de Hybrid au Québec pour travailler sur le troisième film réalisé en HDTV. Elle a également travaillé pendant six mois aux États-Unis sur le film "What Dreams May Come", où elle a réalisé des effets 3D. De retour en France, elle a contribué au film "Immortelles" d'Enki Bilal, animant les vêtements en 3D des personnages. L'un de ses projets marquants a été "Captain Scarlet", un travail réalisé dans les studios de cinéma de Pinewood. Bien que ce projet ait été repris par une société américaine, Claire a su s'impliquer dans le milieu londonien des effets spéciaux, travaillant pour des studios tels que Moving Picture Company et Cinesite. Dans ces studios, elle a développé ses compétences tout en faisant face à une industrie majoritairement masculine. “Les professionnels en effets spéciaux en 3D sont essentiellement issus de la gent masculine, et j'ai eu quelques problèmes liés à la misogynie, même si elle est moins marquée au Royaume-Uni qu’en France”, explique-t-elle. 

Après plus d'une décennie en studio, Claire s'est lancée dans une carrière freelance. Ce choix lui a permis de diversifier ses projets et de travailler avec des studios du monde entier, notamment en Irlande, en Allemagne, au Canada, et bien sûr, au Royaume-Uni. En parallèle de son activité professionnelle, Claire s'est également engagée dans le mentorat et l'enseignement. Elle propose des sessions d'animation 3D en ligne pour des étudiants internationaux, notamment ceux de CG Spectrum à Melbourne : “En parallèle, en dehors de mon temps passé à la production d'images, je me suis lancée dans le mentoring et l'enseignement: je fais des sessions online 3D avec de nombreux étudiants situés aux quatre coins du globe, qui suivent les formation de l'institution games and VFX de Melbourne, CG Spectrum, et on m'a proposé l'an dernier un contrat de lecturer dans la meilleure université du Royaume Uni pour les effets spéciaux, l'université de Hartfield dans le Hertforshire”.

Claire Pegorier a contribué à de nombreux films emblématiques au cours de sa carrière. Elle a travaillé sur des blockbusters tels que "Narnia: Prince Caspian", "X-Men", et "Harry Potter et les Reliques de la Mort". Son expertise en animation des vêtements et en effets visuels a également été mise en avant dans des productions comme "Snow White and the Huntsman", où elle a conçu l’animation des bijoux de la méchante reine. Claire a enrichi sa filmographie avec des projets variés, allant de films d'animation comme "Rusty Knight" et "White Fang" à des films d'art et d'essai tels que "Ali and Nino" et "Archive".

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