A travers ŠamaŠ, l'artiste Zad Moultaka souhaite "parler de la violence qu'elle quelle soit"

ŠamaŠ, crier la paix est une oeuvre issue d'une réflexion de Zad Moultaka "toute civilisation porte en elle le germe de sa destruction". Dévoilée pour la première fois en 2017, au pavillon du Liban de la Biennale de Venise, et encore jamais montrée en France, l'exposition monumentale est à découvrir à partir du 10 décembre 2024 à l'Institut du Monde Arabe. 

A travers cette œuvre, l’artiste franco-libanais questionne les cycles de violence qui jalonnent l’histoire, qu’elle soit ancienne ou contemporaine, du Proche et Moyen-Orient. Réalisée bien avant l'actualité récente du Liban, Zad montre que tout est cyclique, d'ailleurs, "l'oeuvre l'est tout autant, douze minutes répétées à l'infini, que l'on peut commencer à écouter à n'importe quel moment" explique-t-il. 

Le réacteur de bombardier des années 1950, installé au milieu d'une pièce plongée dans le noir, émet un chant spectral, fait de murmures étouffés et inaudibles, face à un mur de pièces de monnaie libanaise, datant de 1950 et d'autres de 2017. "L'idée était de mélanger présent et passé. Malheureusement, avec la crise de 2019, toutes les pièces sont obsolètes. Maintenant le mur est un mélange de passé ancien et de passé plus récent" confie l'artiste derrière cette installation visuelle et sonore, Zad Moultaka.