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La rentrée scolaire 2020… selon le point de vue des étudiants !

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Écrit par Manon Di Colandréa
Publié le 15 octobre 2020, mis à jour le 15 octobre 2020

Le Petit Journal de Rome a voulu savoir comment les étudiants avaient vécu la reprise des cours, surtout cette année si particulière. Nous avons eu l’opportunité de récolter les témoignages de Luigi, Sarah et Kiyane. Les voici en résumé :

 

Luigi, 17 ans, élève au lycée scientifique Statale Augusto Righi 

 

La rentrée de Luigi a eu lieu le 14 septembre, première fois qu’il a pu remettre les pieds dans son lycée après plus de 6 mois. Les deux mots qu’il a retenus pour décrire ce moment sont « émotionnel » et « incertain », ne sachant pas, même la veille, si la rentrée aurait vraiment lieu. À Statale Augusto Righi, les classes sont divisées en 4 groupes. Chaque jour de la semaine, un groupe d’élèves reste à la maison, tandis que les autres se rendent au lycée (75% des effectifs totaux de chaque classe). Ceux en distanciel travaillent grâce au principe d’Integrated Digital Teaching, alors que ceux en cours disposent d’un bureau pour chaque élève et de masques fournis par l’établissement au quotidien.

Malheureusement, beaucoup d’élèves et de professeurs sont déjà en quarantaine. Luigi craint que, malgré les efforts fournis par son lycée, cette organisation ne suffise pas à empêcher la fermeture des classes cet hiver. Il déplore les comportements à risque de chacun en dehors de l’établissement. Ses amis et lui savent qu’ils pourront apprendre même si le lycée ferme, mais le manque de relations interpersonnelles reste ce qui les préoccupe le plus.

 

Sarah, 21 ans, étudiante française en Erasmus à La Sapienza

La Sapienza, principale université de Rome, avait prévu sa rentrée pour la dernière semaine de septembre, ce qui n’a finalement pas été possible. En effet, les cours n’ont débuté que le lundi 5 octobre. Ces derniers se déroulent une semaine sur deux en présentiel. L’université impose bien évidemment le respect des gestes barrières et le port du masque en plus de la réduction des effectifs.

Pour le moment, Sarah n’a pas encore eu l’occasion de découvrir son campus. En revanche, et ce grâce à des associations étudiantes, elle a pu faire des rencontres (toujours dans le respect des règles sanitaires, autant que possible).

En dépit des efforts fournis par la Sapienza pour assurer une rentrée réussie tout en gérant la crise sanitaire, la communication avec les étudiants semble assez confuse puisque chaque cours est dispensé selon des modalités différentes, dont les étudiants ne sont pas forcément informés. Quelques problèmes techniques ont également interrompu la vidéoconférence de pré-rentrée. Malgré tout, les professeurs sont très à l’écoute et accompagnent du mieux que possible leurs élèves. 

Ce qui s’avère être le plus dur d’après Sarah, c’est surtout de devoir vivre son semestre Erasmus en évitant autant que possible de faire des rencontres et de se rendre à des rassemblements, qui représentent pourtant l’essence même du programme.

 

Kiyane, 21 ans, étudiante française à la Luiss

C’est après une pré-rentrée effectuée en ligne le 10 septembre que les cours ont commencé le lundi 14 septembre à la Luiss, prestigieuse université italienne privée. Kiyane réalise la majorité de ses cours en distanciel, bien que quelques-uns soient dispensés en présentiel et qu’il faille alterner d’une semaine à l’autre.

Contrairement à Sarah, Kiyane a découvert un des trois sites de son université. L’entrée y est particulièrement encadrée : chaque étudiant possède son propre QR code qu’il retrouve sur l’application mobile de la Luiss. Ce QR code doit être scanné à chaque entrée et sortie du campus. De plus, la température est prise et de nombreux distributeurs de gels hydro-alcooliques sont à disposition des étudiants. En plus du masque obligatoire en intérieur comme en extérieur, le personnel de la Luiss veille attentivement à la distanciation sociale : lors des pauses, les étudiants sont rappelés à l’ordre dès lors qu’ils se trouvent trop proches les uns des autres.

Kiyane a pu faire des rencontres malgré cette rentrée exceptionnelle, notamment grâce à l’association étudiante qui s’occupe des Erasmus. Elle considère que son université d’accueil a extrêmement bien préparé la reprise des cours, en s’y étant préparée dès le mois de juillet, mais ajoute néanmoins que ce sont très certainement les fonds de l’école qui ont pu permettre une telle gestion.

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