

Mercredi 25 novembre le ministre de l'économie français s'est entretenu avec Riccardo Fraccaro, secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil.
La maîtrise de l'espace ainsi que de l'ensemble des technologies et des processus industriels qui permettent d'envoyer des satellites constitue un enjeu de souveraineté majeur pour l'Europe. Riccardo Fraccaro qui est l'un des proches collaborateurs de Conte l'a rappelé hier : "Nous sommes conscients de l'importance des activités spatiales en termes de souveraineté technologique, de développement économique, de sécurité et de protection de l'environnement".
Il a insisté sur la nécessité de "reprendre le vol le plus rapidement possible" du lanceur Vega. En effet cette fusée légère italienne a subi un terrible échec le 17 novembre dernier. Elle s'est détournée de sa trajectoire huit minutes après le décollage et s'est perdue. Ce revers a lieu alors que 2 lancements de cette fusée ont pu être effectués cette année contre les 4 initialement prévus, à cause de la crise sanitaire et des conditions météorologiques. Mis en service depuis 2012 cette petite fusée est venue compléter les capacités que détiennent les européens avec le lanceur lourd Ariane.
Le projet Ariane se confronte lui aussi à des défis importants avec l'arrivée de concurrents dont les coûts sont moins élevés, tels que Space X (créé par Elon Musk), Blue Origin (par Jeff Bezos) ou Longue Marche (le lanceur chinois). L'Agence Spatiale Européenne a donc développé Ariane 6 dont le premier vol devrait se dérouler en 2022. Face à ces défis les ministres ont annoncé la création d'un groupe de travail entre les principaux pays européens impliqués dans l'espace : l'Italie, la France et l'Allemagne.
Puis Bruno Le Maire a rencontré mercredi le ministre italien de l'économie. Ils ont travaillé sur la coordination de la relance en afirmant notamment vouloir l'axer sur l'environnement et le numérique et l'inscrire dans la construction d'une réelle souveraineté européenne qui passe par l'autonomie industrielle et technologique. Stefano Patuanelli et Bruno Le Maire se sont ainsi félicités des projets importants d’intérêts communs (PIIEC) lancés avec succès sur les batteries, auxquels participent des entreprises des deux pays et qui doivent être approfondis. Ils s’engagent à coopérer en investissant ensemble sur de nouveaux projets dans des secteurs d’avenir, comme l’hydrogène, la microélectronique ou le cloud.
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