A l’occasion des 100 ans de l’Association de l’Union des Français de Rome et du Latium, rencontre avec sa présidente Laurence Morel-Chevillet.


Quel parcours vous a conduit à prendre la présidence de l’Union il y a 5 ans ?
Juriste de formation et aujourd’hui directrice de la propriété intellectuelle de la marque Bulgari, je suis arrivée à Rome il y a plus de 25 ans. Rapidement, j’ai eu besoin de trouver un pied-à-terre français, un peu de France à Rome. J’ai rencontré l’Union par hasard et je m’y suis rapidement investie. Gaël de Guichen était alors président et ma première mission a été de participer à la préparation des festivités organisées au Palais Farnèse pour le 14 juillet. Je n’ai depuis jamais quitté l’association. Ce bout de francophonie que je cherchais me plaît beaucoup. Concernant mon mandat de présidente, il y a cinq ans l’association rencontrait quelques difficultés et l’équipe de l’époque avait besoin de volontaires. C’était une occasion pour moi de faire évoluer mon engagement.
Qui sont les membres et quelle est l’équipe de bénévoles à vos côtés ?
L’association compte aujourd’hui environ 200 membres. Les membres viennent de tous les horizons et en général ceux-ci découvrent l’association pour des raisons similaires aux miennes. Le comité compte, quant à lui, onze membres. Chacun a une vie parallèle, on s’organise donc en fonction des envies et des disponibilités de tous. A nous tous, on souhaite faire vivre la communauté française à Rome. Ce rôle est aussi celui que nous a donné l’Ambassade, celui de « porte-parole » et de responsable vis-à-vis de la communauté française. Et puis, nos membres rejoignent l’Union car c’est avant tout une ambiance sympathique !
L’association fête aujourd’hui ses 100 ans. Quelle est son évolution depuis sa création, alors sous le nom de La Société de Bienfaisance de Rome ?
Pour la première fois les statuts de l’association ont été lus le 11 juin 1923 à 17h au Palais Farnèse. L’association s’appelait alors La Société de Bienfaisance de Rome. Créée comme association de bienfaisance, l’histoire a fait évoluer les activités de l’association. La bienfaisance reste néanmoins importante. Chaque année, nous menons une activité de bienfaisance en collaboration avec les établissements scolaires français de Rome : l’Opération Coup de Cœur. Elle fêtera ses 30 ans en décembre. Nous organisons également des actions de bienfaisance ponctuelle, comme cela a été le cas pour l’Ukraine ou pour les sinistrés des tremblements de terre. On s’adapte aux catastrophes et à l’évolution de l’actualité. Nous sommes une association française mais à Rome, le lien entre la France et l’Italie est fort. Aussi, nous considérons avoir une mission de rassemblement entre les deux pays, et de soutien à toutes les opérations italiennes de bienfaisance également. En outre, les bénéfices de notre soirée du centenaire (organisée le 9 juin dernier) seront reversés à l’association des Dames de Saint-Louis qui vient en aide aux français et aux franco-italiens vivant en Italie du centre (Rome, Viterbe, Florence, Pérouse...) et du sud (la Sardaigne …) en leur apportant un soutien moral et financier.
Et aujourd’hui, compte tenu de l’évolution de l’association, quelles sont vos missions principales ?
L’une des missions principales de l’Union est culturelle, afin d’offrir à la communauté française de Rome des activités culturelles de différentes natures, comme l’organisation d’événements et visites de lieux insolites et inédits, rarement ouverts au public. Il est également possible que certains membres viennent parler de leur passion ou d’un sujet en particulier.
Les missions d’accueil qui étaient celles de l’Union auparavant, sont désormais réalisées par Rome Accueil, une association créée par l’Union.
En tant que présidente, quels sont vos projets pour faire prospérer cette association dans les années à venir ?
Les idées ne manquent pas ! Nous sommes un petit groupe de bénévoles et nous ne perdons jamais l’envie de lancer des projets pour organiser de nouvelles activités. Alors que la moyenne d’âge de nos membres est de 50 ans, la relève se prépare et d’autres personnes, plus jeunes vont rentrer. Les jeunes sont en effet nombreux à Rome mais pas forcément intéressés par le milieu associatif. Notre nouveau défi va être de les attirer.
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