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Arcimboldo, l’irrévérence à la Renaissance

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Écrit par Augustin Mollet
Publié le 30 octobre 2017, mis à jour le 12 janvier 2024

Jusqu’au 11 février 2018, le Palais Barberini accueille l’exposition Arcimboldo. Il s’agit de la première fois que les œuvres du maître milanais sont exposées dans la capitale.

 

Tout le monde a déjà croisé, dans un manuel d’histoire ou de SVT, les portraits phytomorphes de Giuseppe Arcimboldi, plus connu sous le nom d’Arcimboldo. Les compositions végétales, animales et élémentaires du peintre italien ont effectivement marqué un tournant majeur dans l’histoire de la Renaissance artistique italienne, résultats d’un génie indiscutable, mais également d’un brin d’espièglerie…

 

Arcimboldo

 

Après avoir débuté sa carrière à Milan, sa ville natale, Arcimboldo se fait remarquer par les souverains des grandes cours européennes de son temps. Il est appelé notamment au service de Ferdinand Ier du Saint Empire à Prague, où il devient le portraitiste officiel de la famille impériale. C’est là qu’il donnera naissance au cycle des Quatre saisons, suivi par celui des Quatre éléments, cycles qui marqueront à jamais la postérité par leur caractère original et novateur. Le successeur de l’empereur, Maximilien II de Habsbourg, est captivé par son habileté et lui adresse de nombreuses commandes, qui continueront d’établir sa renommée.

 

Arcimboldo

 

Etonnantes par leur virtuosité et leur complexité qui démontrent un vif intérêt pour l’étude de la nature et du vivant, les compositions du peintre milanais charment aussi par leur caractère léger et irrévérencieux. Bien que ses œuvres soient des commandes officielles de la cour, l’artiste n’a pas boudé son plaisir en leur insufflant toutes les caractéristiques de la caricature, genre cher à Léonard de Vinci. Entre ridicules et anamorphoses, réalisme et exagérations, Arcimboldo s’est attaché à amplifier dans ses tableaux les caractéristiques majeures de ses sujets. Ainsi, un plat de viande devient le visage grossier d’un cuisinier, une coupe de navets, carottes, oignons… se fait marchand de légumes véhiculant une allusion phallique certaine…

 

Arcimboldo

 

L’exposition présente également une vision complète de la production artistique contemporaine à Arcimboldo : objets artisanaux, études de nature, portraits et caricatures illustrent le contexte de sa création et l’impact que celui-ci a eu sur ses successeurs.

 

Le fait que les travaux du peintre soient exposés pour la première fois à Rome, la grande richesse des œuvres présentées et la grande difficulté d’en obtenir le prêt confèrent à l’exposition son caractère exceptionnel, c’est donc une exposition rarissime qui se tient actuellement au Palais Barberini.

 

Ouvert du mardi au dimanche, de 9h00 à 19h00

Tarifs : 15€ tarif plein, 12€ tarif réduit (audioguides inclus) / 10€ en plus de l’accès au musée

Pour plus d’informations : http://www.barberinicorsini.org/evento/arcimboldo/

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