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Antonio, un Calabrais devenu Québécois

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Écrit par Joelle Bernard
Publié le 27 janvier 2019, mis à jour le 28 janvier 2019

Aimer d’un amour si profond qu’on est prêt à tout quitter pour être avec notre tendre moitié. Vous connaissez ? C’est l’histoire d’Antonio. Il a décidé de tout laisser derrière lui, de quitter sa Calabre natale, et de s’envoler de l’autre côté de l’Atlantique, au Québec, pour vivre avec la femme de sa vie.

Perugia : là où tout a commencé

C’est à Perugia que tout a commencé. Antonio, originaire de la région de la Calabre, étudiait dans cette charmante petite ville de l’Ombrie. Un jour, alors qu’il aidait sa sœur à déménager, il arrête son regard sur une belle brune, Anne-Christine, une Québécoise venue faire un séjour linguistique en Italie.

« Elle était venue apprendre l’italien et habitait en colocation avec ma sœur. Peu de temps après, j’ai décidé de l’inviter à manger une pizza, c’est comme ça que c’est arrivé », explique le Néo-Québécois. C’était en 2011.

Après plusieurs « dates (rencards)», ils tombent amoureux l’un de l’autre et décident de profiter de chaque instant ensemble, car après le séjour, ils devront se séparer et retourner dans leur « chez-eux respectif » sur deux continents différents et essayer de vivre l’amour à distance.

Heureusement pour lui, Anne-Christine a pu revenir quelques fois en Italie pour les vacances et pour le travail.

« Elle est venue travailler durant 6 mois à Rome, ce qui nous a permis de nous voir sur une base régulière, mais nous ne savions pas comment être ensemble sur le long terme, ajoute t-il.  

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Son arrivée : l’hiver québécois

En décembre 2013, Antonio décide de passer les Fêtes au Québec. Il est très content de pouvoir (enfin!) découvrir là où habite sa « blonde » : la ville de Québec. Son premier choc en sortant de l’avion : la température. En effet, le Calabrais est arrivé durant l’hiver et il faisait très froid.

La famille d’Anne-Christine avait collecté des vêtements chauds pour lui  (tuques, mitaines, bottes, manteau). « Je voulais qu’il soit bien préparé à affronter l’hiver québécois », de dire sa copine. « J’ai vraiment aimé la ville et j’en ai profité pour apprendre à connaître davantage ce coin de pays et sa famille », ajoute Antonio. 

Pour elle, c’était vraiment important qu’il apprécie son expérience et qu’il découvre les bons aspects de l’hiver québécois. « Je lui ai fait essayer presque tous les sports d’hiver en un mois : le ski de fond, la raquette, le patinage, la planche à neige et même le canot à glace! C’était comme une opération séduction », dit-elle en riant.

Après un retour en Italie de plusieurs mois, ce n’est qu’en mars 2015 qu’il revient définitivement au Québec muni de son permis vacances-travail, délivré par le gouvernement canadien, qui lui permet de rester un an sur le territoire. Les choses se sont ensuite très vite mises en place pour lui. Il a rapidement trouvé un emploi, au sein d’une entreprise de Québec, Chocolats Favoris. « Tout le monde a été tellement accueillant avec moi, même si je ne maitrisais pas encore vraiment la langue», souligne-t-il.

Cinq ans après son premier séjour au Québec, Antonio est désormais très bien intégré et s’y plait vraiment beaucoup.

Québécois d’adoption

Et comment Antonio voit-il son avenir ? Il se sent vraiment bien au Québec. « Ici, les jeunes ont des opportunités professionnelles et toutes les possibilités devant eux. J’ai la chance d’avoir un bon emploi et une très belle qualité de vie ici », explique-t-il. Il parle et écrit aujourd’hui très bien le français.

Est-ce qu’il s’ennuie de l’Italie ? Oui, surtout de « ma mère et de la mer ». Antonio explique : « J’ai vécu toute ma vie proche de la mer et avec ma famille, c’est sûr que ça me manque.» Il s’ennuie aussi parfois de la gastronomie italienne, mais il s’est vite mis à cuisiner des repas bien différents de ce à quoi il avait toujours été habitué. Il arrive quand même à trouver plusieurs produits italiens dans des épiceries fines de la ville.

Ce qu'il préfère au Québec 

Il adore les déjeuners à la québécoise et les brunchs. Le Néo-Québécois ne peut plus s’en passer. Il aime d’ailleurs beaucoup les « cretons », charcuterie québécoise qui ressemble aux terrines.

Il trouve que les gens sont particulièrement accueillants et que le Québec offre de nombreuses opportunités pour les jeunes.

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Publié le 27 janvier 2019, mis à jour le 28 janvier 2019

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