Cette nouvelle mesure, qui sera en vigueur du 16 décembre au 31 janvier, provoque la colère de Bruxelles. En effet, elle oblige toute personne, même avec un schéma vaccinal complet, à présenter un test négatif PCR de moins de 48h ou antigénique de moins de 24h pour entrer sur le territoire italien.
Mario Draghi l'avait annoncé dès mardi 14 décembre. Roberto Speranza, le ministre de la Santé, a signé hier une nouvelle ordonnance qui prévoit l’obligation de présenter un test négatif en arrivant sur le sol italien lorsqu’on arrive d’un pays membre de l’Union européenne. Les non vaccinés, quant à eux, devront faire une quarantaine de 5 jours en plus de la présentation du test négatif.
Prolongation de la situation d'urgence jusqu'en Mars
En raison de la quatrième vague de la pandémie et de l'avancée du variant Omicron, le gouvernement italien a également pris la décision de prolonger les pouvoirs extraordinaires dont il dispose jusqu'au 31 mars 2022 (elles avaient été instaurées pour la première fois en janvier 2020 par le gouvernement de Giuseppe Conte). De fait, une série de mesures a été adoptée pour faire face à la propagation de l'épidémie : limitation des déplacements, fermeture de certains lieux, mise en place de quarantaines préventives, obligation du port du masque, etc.
L’Italie devra justifier ses choix à Bruxelles
La Commission européenne a montré son mécontentement face aux nouvelles restrictions imposées par l’Italie. "Lorsque les États membres introduisent des conditions supplémentaires ou durcissent les règles, comme dans le cas de l'Italie et peut-être du Portugal", ce choix "doit être justifié sur la base de la situation réelle", explique Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne. Par rapport à l’introduction du test obligatoire pour les personnes allant en Italie depuis un pays membre de l’UE, même pour les vaccinés, elle ajoute : "J'imagine qu'on en parlera au Conseil européen" jeudi, "car ces décisions individuelles des États sapent la confiance des citoyens que les conditions sont les mêmes partout dans l'UE".
Rappelons que l'Italie n'est pas le premier pays européen à obliger les voyageurs en provenance de l'Union européenne. En effet, le Portugal a pris la même décision en novembre dernier. L'Angleterre, quant à elle, renforce ses restrictions sanitaires : masque obligatoire dans les lieux publics (à l'exception des pubs, restaurants et salles de sport).