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Rome : la baignade dans le Tibre bientôt possible ?

Le maire de Rome rêve d'ouvrir le Tibre à la baignade d'ici 2031, sur le modèle de la Seine à Paris. Voici le pari audacieux du maire de la capitale, Roberto Gualtieri.

le fleuve du tibre et pont à Romele fleuve du tibre et pont à Rome
Photo by Miraxh Tereziu on Unsplash
Écrit par Eva Gandelin
Publié le 14 juillet 2025, mis à jour le 8 août 2025

Et si l’on pouvait un jour se baigner dans le Tibre comme dans la Seine ? C’est le pari que tente de relever le maire de Rome, Roberto Gualtieri, qui a annoncé vouloir rendre le fleuve romain accessible à la baignade d’ici 2031. Une initiative ambitieuse qui évoque les récents efforts de Paris pour dépolluer la Seine à l’occasion des Jeux olympiques.

Un projet qui refait surface

L’idée d’ouvrir le Tibre à la baignade n’est pas nouvelle, mais elle semble aujourd’hui franchir un cap. Lors de la Festa dell’Unità - un événement politique organisé par le Parti Démocrate - Gualtieri a confirmé avoir mis en place un groupe de travail mandaté pour étudier la faisabilité du projet. Objectif affiché : permettre aux Romains (et aux touristes) de se rafraîchir dans le fleuve d’ici la fin d’un éventuel second mandat, soit en 2031. À travers ce projet, Rome s’inscrit dans une tendance plus large de réappropriation écologique des fleuves urbains. La baignade dans le Tibre ne serait pas seulement une nouveauté rafraîchissante pour l’été, mais un symbole fort du renouveau environnemental de la ville. 

Cependant, avec la pollution industrielle, les eaux usées, les risques bactériens,  rendre le Tibre baignable nécessitera un assainissement de grande ampleur. À ce jour, aucun chiffre officiel n’a été communiqué, mais les travaux s’annoncent coûteux. Le cas parisien est cité en exemple : la capitale française a déboursé 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine propre à la nage à l’occasion des JO 2024. À Rome, pas de fonds olympiques en perspective mais le maire pourrait compter sur une autre manne financière, celle du Jubilé “extraordinaire” de 2033, célébrant les 2 000 ans de la mort du Christ. Des fonds similaires ont déjà permis ces dernières années la rénovation de plusieurs infrastructures et le développement de parcs le long du fleuve.

Une tradition oubliée

Si se baigner dans le Tibre semble aujourd’hui impensable, ce ne fut pas toujours le cas. Jusque dans les années 1960, les Romains se baignaient régulièrement dans le Tibre. La pratique a été interdite avec l’industrialisation engendrant des risques sanitaires. Aujourd’hui, ceux qui osent piquer une tête dans le Tibre risquent une amende de plusieurs centaines d’euros, outre d’éventuels problèmes de santé.

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