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Italie : démantèlement d’un réseau pakistanais lié à l’attaque contre Charlie Hebdo

Le siège d'Europol à Le Haye, au Pays-BasLe siège d'Europol à Le Haye, au Pays-Bas
@OSeveno sur Wikimedia Commons. Siège d’Europol à La Haye, Pays-Bas.
Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 8 juin 2022, mis à jour le 9 juin 2022

Une opération antiterroriste européenne a permis d’arrêter des ressortissants pakistanais présumés liés à l’auteur du second attentat contre Charlie Hebdo, en 2020. Huit d’entre eux étaient en Italie.

 

La police italienne a annoncé, ce mardi 7 juin, l’arrestation de quatorze citoyens pakistanais « soupçonnés d’association de malfaiteurs ayant pour but le terrorisme international ». Huit d’entre eux ont été appréhendé en Italie, où l’enquête se poursuit.


L’Italie au cœur d’une opération antiterroriste européenne

Pour mener l’opération à bien, le Centre européen de lutte contre le terrorisme d’Europol a veillé à la coordination de la Direction nationale antimafia et antiterroriste italienne avec les services antiterroristes français et espagnols.
Si certains suspects ont été interpelés dans ces deux pays, l’Italie peut être considérée comme le principal théâtre de l’opération. En effet, le Parquet de Gênes a largement contribué à l’enquête : il s’agirait, selon le quotidien local Il Secolo XIX, de la ville de résidence d’au moins un des suspects. Fondée sur plusieurs mois « d’écoutes téléphoniques, de surveillance, de filatures et de croisements de données avec les polices d’autres pays », l’investigation a par ailleurs montré que la cellule terroriste européenne créée par les jeunes pakistanais était active dans d’autres provinces italiennes.

 

Le rapport des supposés terroristes pakistanais avec l’attentat de 2020

Dans son communiqué, la police italienne affirme que tous les mandats d’arrêt visent des individus « directement liés à Zaheer Hassan Mahmoud ». Ce dernier est accusé d’avoir, armé d’un hachoir, attaqué et blessé deux employés d’une société de production aux abords des ex-locaux de Charlie Hebdo, le 25 septembre 2020. L’homme de vingt-six ans pensait s’en prendre à des journalistes de l’hebdomadaire satirique, en représailles des dernières caricatures de Mahomet publiées dans le journal. Celui-ci avait toutefois changé de locaux après l’attentat djihadiste qui avait visé sa rédaction le 7 janvier 2015, coûtant la vie à douze personnes. L’enquête ne devrait pas s’en tenir au coup de filet du 7 juin. D’autres personnes ayant des liens présumés avec les suspects sont toujours recherchées.

 

 

Luz Escoubes

 

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