14 opéras, 9 créations, et 8 ballets : la saison 2025/2026 de l’Opéra de Rome promet une riche programmation avec des chefs-d’œuvre revisités et des productions inédites.


C’est un souffle audacieux qui traverse la prochaine saison du Teatro dell’Opera di Roma. Présentée le mardi 15 juillet dernier et nommée “Doppio Sogno”, elle s’étendra du 27 novembre 2025 jusqu’à mi‑2026. Entre grands classiques revisités et créations inédites, l’opéra parvient à conjuguer héritage et innovation. Une double ambition portée par le surintendant Francesco Giambrone, récemment reconduit à son poste.
Classiques revisités et nouveautés ambitieuses
L’ouverture se fera avec Lohengrin de Wagner, mis en scène par Damiano Michieletto, qui bouscule les symboles traditionnels en remplaçant le célèbre cygne par un œuf géant, métaphore du combat entre le bien et le mal. Sous la direction du maestro Michele Mariotti, récemment nommé directeur musical, cette production marquera également les débuts du ténor Dmitry Korchak dans un tout nouveau registre. Michele Mariotti, dirigera également Tancredi de Rossini, porté par la voix du contre-ténor Carlo Vistoli, un choix rare pour ce rôle traditionnellement confié à une mezzo-soprano et Falstaff avec Luca Salsi. Parmi les temps forts figurent Il Trionfo del Tempo e del Disinganno de Händel, mis en scène par Robert Carsen, alliant baroque et culture pop, ou encore Roméo et Juliette de Gounod, jamais encore représenté à Rome, porté par les voix brillantes de Nino Machaidze et Vittorio Grigolo. Et enfin La Traviata, La Bohème et Le Nozze di Figaro, revisitées par des metteurs en scène de renom. Deux œuvres contemporaines viendront enrichir l'affiche : Inferno de Lucia Ronchetti, inspirée de Dante, et une œuvre de Matteo D’Amico d’après Pirandello, présentée au Teatro Nazionale.
En guise de préambule à cette nouvelle saison, la Tosca historique de 1900 sera diffusée en direct sur Rai3 le 1er novembre. Une mise en bouche symbolique, reflet de la démarche du Teatro dell’Opera : honorer les chefs-d'œuvre du passé tout en les inscrivant dans le présent, entre tradition et ouverture au plus grand nombre.
L’Opéra de Rome : un théâtre pour tous
Francesco Giambrone évoque la volonté de concilier “deux âmes” au sein de l’institution : celle d’un théâtre de prestige, qui accueille dans ses rangs le président Mattarella, et celle d’un Opéra ancré dans le tissu social de la ville. L’Opera Camion, scène itinérante installée dans un camion, s’était rendue en mai et juin dernier dans les quartiers les plus éloignés du centre. Les habitants, invités à apporter leur propre chaise, y avaient découvert des spectacles lyriques en plein air, dans une logique de démocratisation culturelle accessible.






























