

Les 16, 17 et 20 décembre, le festival de courts métrages Girogirocorto revient dans la capitale pour une sixième édition. Au programme, projections de films (plusieurs en français) et rencontres avec des réalisateurs.
Né en 2016 à Rome, le festival Girogirocorto présente cette année quinze court-métrages sélectionnés parmi plus de deux cents, provenant du monde entier. Initié par Matteo Bonanni et Gianlorenzo Lombardi, ce projet a toujours eu pour objectif d’offrir à son public une sélection internationale qui reflète les tendances actuelles du cinéma.
Girogirocorto est un festival qui représente et met en valeur tous les genres et styles de court-métrage, tant que ceux-ci respectent une certaine qualité, et reflètent l’amour et l’intérêt pour le cinéma. Le Festival se veut un véhicule pour des messages importants, en accueillant et soutenant des jeunes auteurs qui parlent de sujets actuels brulants, ou qui cherchent simplement à s'exprimer et transmettre leur vision du monde à travers le cinéma.
« Au Girogirocorto, le court-métrage n’est pas un simple exercice de style. Il donne au contraire naissance à de véritables bijoux, à l’image des « films à sketches » italiens des années 70, où plusieurs réalisateurs mettaient en scène différents courts-métrages qui étaient ensuite montés ensemble afin de créer un film complet. […] Girogirocorto s’insère dans cette tradition et souhaite rendre hommage aux jeunes réalisateurs, tout en favorisant le dialogue entre eux, le public et les professionnels de l’industrie du cinéma », affirmait Gianlorenzo Lombardi à la rédaction.
De l'Institut français Centre Saint Louis au Cinéma Troisi à Rome
Après avoir collaboré avec la librairie historique Altroquando, l’Institut Français de Rome (depuis 2017), les Arènes de Montmartre à Paris, le festival Girogirocorto collabore cette année pour la première fois avec le Cinéma Troisi, lieu où se déroulera la dernière soirée de projection ainsi que la remise des prix. Toutes les autres projections auront lieu au Centre Saint Louis.
GiroGiroCorto 2022 : Le Programme des projections des courts métrages
Le Centre Saint-Louis inaugure la première soirée du festival le vendredi 16 décembre à 19h30 avec la projection de huit court-métrages.
• Text me when you get home xx de Niklas Bauer (Allemagne - 11’)
Une nuit, une femme entre dans la voiture d'un inconnu, de façon décontractée et spontanée. Mais elle commence rapidement à percevoir la situation dangereuse dans laquelle elle pourrait se trouver.
• Tigre par Péter Hajmási (Hongrie - 16')
Un détective d'âge moyen qui essaie d'échapper à la réalité. Son mariage et son travail semblent être une impasse sans issue, mais la mort d'une jeune Chinoise pourrait être la clé de sa cage.
• Kamikaze par Paul Gabriel Cornacchia (Italie - 15')
Matteo est un jeune homme qui jongle entre le rêve de subvenir à ses besoins grâce à sa musique et la recherche d'un "vrai" travail. Après un énième entretien difficile dans un supermarché, son groupe gagne de manière inattendue un concours de musique. Matteo est à la croisée des chemins : continuer à jouer et croire en son rêve ou répondre à l'appel du supermarché.
• Camerieri par Adriano Giotti (Italie - 9’)
Devant un restaurant fermé, trois serveurs d'une quarantaine d'années. Le restaurant est fermé depuis une semaine, mais ils n'ont pas été payés depuis des mois et ne peuvent plus attendre. Le propriétaire leur a donné rendez-vous pour payer une partie, mais il est en retard.
• Talponi par Vanja Victor Kabir Tognola (Suisse - 15')
Anna, Francesco et Giorgio, huit ans, n'ont pas les moyens de s'offrir des vacances de luxe. La pression sociale les pousse à se cacher chez eux et à simuler des vacances aux Bahamas en publiant des photoshoppings sur les réseaux sociaux. Le déluge de likes/commentaires alimente une poussée de dopamine qui dévore tout.
• Memories of Crossing par Alberto Segre (France - 21’)
Diana Dumitrescu, championne de gymnastique roumaine, a été formée pour passer les épreuves les plus difficiles et réussir les figures les plus dangereuses.
• La Notte brucia par Angelica Gallo (Italie - 15')
Massimo et ses amis, âgés d'une vingtaine d'années, sont des garçons de petite ville qui passent leurs journées à se shooter. À la tombée de la nuit, ils rôdent dans les discothèques comme des proies, dévalisant les gens à coups de spray au poivre. Ce qui les pousse, c'est la soif d'adrénaline et d'argent facile, mais aussi le besoin de se faire remarquer, de compter pour quelque chose dans un monde où ils n'ont aucune importance.
• L'Héritage de Matthieu Haag (France - 17')
Beyrouth, octobre 2020. Zeina retourne dans le quartier de Karantina à Beyrouth pour la première fois depuis qu'elle est enceinte. Son père y possède un appartement familial et lui fait visiter... Pendant ce temps, d'autres Libanais racontent leur histoire...
Mardi 20 décembre, le Cinéma Troisi accueillera la cérémonie de clôture du festival dès 19h50 avec la projection de sept nouveaux court-métrages ainsi que la remise des prix du meilleur court métrage, du meilleur réalisateur et mention honorable, à 21h30.
• EUROPA '52 par Andrea Viggiano (Italie - 14')
En 2052, au milieu de la nuit, un policier arrête une voiture avec une famille issue de la classe moyenne à l'intérieur. Il utilise des tons violents. Alors que tout semble résolu, le policier révèle la folie de la société dans laquelle ils vivent.
• L'Âge d'Or d'Adrien Royer (Suisse - 11')
Deux petits enfants jouent parmi les bâtiments délabrés d'un terrain abandonné et se laissent emporter par leur négligence.
• Riders par Andrea Russo (Italie - 13')
Un colis ordinaire livré par un cavalier se transforme en première pièce à conviction dans une affaire de meurtre. Un an après, les protagonistes racontent les événements de cette nuit-là. À travers trois témoignages, nous retraçons les événements entourant la découverte du colis, en plongeant dans le mystère qui entoure le travail des cavaliers.
• Little Berlin de Kate McMullen ( France - 14')
Lorsque le rideau de fer coupe son petit village allemand en deux, le taureau Peter est séparé de ses 36 vaches. Basé sur une histoire vraie, racontée par Christoph Waltz.
• La Porte de Pierre H. Ollier (France - 14')
Deux femmes ont un métier simple : Dans le hall d’un immeuble, appuyer sur un bouton pour ouvrir la porte aux gens qui se présentent. Mais qu’y a-t-il derrière la porte qu’elles ont l’interdiction de franchir ? L’une, placide, se contente du fait d’avoir un emploi, mais l’autre est dévorée par la curiosité et la quête de sens.
• Giovanni e la bicicletta de Gianpaolo Pupillo (Italie - 6')
Tino a dix minutes pour se rendre au travail et ne pas se faire renvoyer, mais le plus grand obstacle qu'il trouvera sur son chemin est lui-même.
• Sweetie Pie par Alexandra Naoum (France - 23')
Laura a du mal à gérer sa colère pendant sa détention. En probation pour une journée, elle est confrontée à la réalité complexe de sa fille qui s'occupe désormais de sa propre mère immature.
Rencontre avec les réalisateurs
La soirée du samedi 17 décembre au Centre Saint-Louis, est quant à elle dédiée à la rencontre avec deux réalisateurs.
A 19h00, après la projection de son court-métrage Project Panic (12’), rencontre avec la réalisatrice Paola Rendi. Après un diplôme en droit et une expérience professionnelle au sein de certaines ONG, elle s'intéresse au cinéma et à l'animation, écrivant et réalisant plusieurs courts métrages, dont La Madonna della frutta, nominé pour le « David di Donatello » du meilleur court métrage.
En 2010, elle fait ses débuts au cinéma avec Into Paradiso, présenté dans la section italienne « Con- trocampo » du 67e Festival international du film de Venise. Le film a reçu quatre nominations au « David di Donatello » (meilleur premier réalisateur, meilleurs effets spéciaux, meilleurs décors et meilleure musique), une nomination au Golden Globe, et a également remporté le prix du meilleur long métrage à l'Est Film Festival et au festival Bimbi Belli.
A 21h00, rencontre avec le réalisateur Sidney Sibilia, précédée par la projection de son court-métrage Io si, tu no (12’).
Sydney Sibilia a commencé à réaliser des courts métrages avec son ami Fabio Ferro dans leur ville natale de Salerne.
En 2014, il a fondé la société de production Groenlandia avec Matteo Rovere. Avec Valerio Attanasio, il écrit le scénario de son premier long métrage Smetto quando voglio. Le film, produit par Fandango de Domenico Procacci, par Ascent Film d'Andrea Paris, Matteo Rovere et par Rai Cinema, est sorti en salles en février 2014, connaissant un succès surprenant.
Le film a été projeté dans des festivals nationaux et internationaux, recueillant 12 nominations aux David di Donatello Awards 2014 et remportant de nombreux prix, dont le ruban d'argent du meilleur producteur et le Ciak d'Oro à Sydney Sibilia en tant que révélation de l'année.
En 2015, il annonce que " Smetto Quando Voglio " deviendra une saga et passe un an et demi à écrire les scénarios des deux prochains chapitres avec Francesca Manieri et Luigi Di Capua (Les Pilules), qui seront tournés courant 2016.
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