Tandis que les rues italiennes se parent de leurs plus beaux atours et que les radios invitent la nativité au cœur de leurs programmes musicaux, la télévision et le cinéma ressortent de leurs fabriques nos traditionnels films de Noël.
Retour à l’enfance
Nostalgiques, les films de Noël nous font retomber en enfance ; candides, ils nous rassemblent, nous font rire, nous ennuient parfois, mais surtout nous font baigner dans un esprit de Noël mêlant de manière quasi décomplexée traditions et consumérisme. Véritable feel good movies, les films et téléfilms de Noël plantent le décor de ceux qui est pour de nombreux Occidentaux, Européens, Français et Italiens bien sûr, la plus belle période de l’année.
Qu’ils soient romantiques ou familiaux, drôles ou dramatiques, les films de la nativité ont le don de nous faire nous sentir bien. Pour ceux qui vivent seuls ou qui se sentent isolés, notamment en ces temps difficiles imposés par la pandémie de Covid-19, ils apportent un peu de chaleur, un réconfort éphémère, et parfois des sourires au milieu des larmes. Provoquant un véritable tourbillon d’émotion, leur aspect thérapeutique, nous fait trouver le temps moins long à l’approche des fêtes.
Noël, une mise en scène à laquelle nous souhaitons tous croire
À la différence d’autres genres cinématographiques, le film de Noël a une capacité coercitive émotionnelle qui nous amène à nous projeter et à nous identifier à moment intime mais inexorablement fictionnel. Nous faisant passer tour à tour du fantasme à la mise en scène du réel par la tradition, il fait naître en nous des attentes, et une image fixe de ce qui serait pour chacun de nous le Noël idéal.
C’est la magie de Noël, avec ce qu’elle a de beau et de cruel à la fois comme bon nombre de nos traditions, et beaucoup veulent encore y croire, peu importe leur âge. Qui devrait-on blâmer pour cela : Jésus, Saint-Nicolas, ou bien Disney et Coca Cola ? Hollywood, assurément ! Mais cessons pour un temps de philosopher quant à la potentielle désuétude de la fête préférée des enfants et découvrez 5 films italiens qui vous feront vivre, de chez vous, un véritable Natale italiano !
La magie de Noël en 5 films
Qui a encadré le Père Noël ? (Alessandro Siani, 2021)
Au cinéma depuis le 16 décembre 2021, Chi ha incastrato Babbo Natale? met en scène deux stars de la comédie italienne, Christian De Sica et Alessandro Siani, dans un conte magique. Depuis la montée en puissance de Wonderfast, une entreprise de commerce en ligne mondialement connue, Noël, sa plus féroce concurrente se voit menacée. Déterminée à se débarrasser du Père Noël, l’entreprise décide de corrompre le chef des elfes et le convainc d’infiltrer Genny Catalano, un escroc notoire, en tant que nouveau responsable des livraisons.
Bar Giuseppe (Giulio Base, 2019)
Un gérant de station de service originaire des Pouilles et veuf, peine à s’occuper de son entreprise seul. Il engage alors Bikira une jeune femme de 18 ans, arrivée depuis peu en Italie avec ses parents adoptifs. Malgré leur grande différence d’âge, Giuseppe et Bikira tombent amoureux l’un de l’autre et se marient au grand dam de leur village. Peu de temps après, la jeune femme avoue être enceinte, tout en affirmant être vierge. Portrait d’un amour non conventionnel, cette « Nativité » moderne fut présentée lors de la 14ème édition du festival du cinéma de Rome.
10 jours avec le Père Noël (Alessandro Genovesi, 2020)
Réalisé par le cinéaste et acteur Alessandro Genovesi, 10 giorni con Babbo Natale est la suite de la comédie familiale 10 jours sans maman (2019). Pour l’occasion, la famille Rovelli est réunie pour une aventure de Noël qui les conduira très loin de chez eux.
Je suis le Père Noël (Edoardo Falcone, 2021)
C’est le dernier cadeau que le regretté Gigi Proietti a laissé au cinéma italien, Io sono Babbo Natale, une comédie de Noël a retrouver au cinéma depuis le 03 novembre. Réalisé par Edoardo Falcone, ce long-métrage narre l’histoire d’Ettore, un ex-détenu – interprété par Marco Giallini – qui mène une existence triste et désespérée. Quand il décide de cambrioler la maison d’un vieillard (Gigi Proietti) et qui prétend être le Père Noël sa vie bascule de manière tout à fait imprévue.
La Flèche bleue (Enzo D'Alò, 1996)
La Flèche bleue est un film d'animation italo-helvéto-germano-luxembourgeois réalisé par le scénariste et musicien napolitain, Enzo D'Alò. Librement inspiré du roman éponyme de l'écrivain Gianni Rodari, qui s’était lui-même inspiré de la légende de la Befana, il s’agit du premier long-métrage produit par le studio italien Lanterna Magica.