Ce mercredi, l’Italie a échappé de justesse à une procédure disciplinaire pour déficit excessif. Le gouvernement avait réajusté son budget lundi pour calmer le jeu avec Bruxelles.
« Le gouvernement italien a répondu à nos conditions, la procédure pour déficit excessif n’est donc pas justifiée », a annoncé le commissaire aux Affaires économiques Pierre Moscovici ce mercredi.
La veille, l’Italie avait calmé le jeu avec Bruxelles en déclarant que le déficit public ne dépasserait finalement pas les 2,04% du PIB en 2019. En mars, la coalition avait fixé un objectif à 2,4%, déclenchant de nouvelles tensions avec l’exécutif européen.
Lundi soir, le gouvernement avait donc ajusté le budget 2019 afin de satisfaire Bruxelles. Parmi les mesures, 1,5 milliard d’euros initialement prévus pour le revenu de citoyenneté et la quota 100, ce dispositif de départs à la retraite anticipé, ont été gelés par un décret-loi. Le ministère des Finances avançait également dans un communiqué que l’Etat bénéficiera de ressources supplémentaires grâce notamment au redressement fiscal (1,25 milliard d’euros) de Gucci, appartenant au groupe Kering.
La dette de l'Italie, qui représentait en 2018 132,2% de son PIB, contre 131,4% en 2017, est la deuxième plus lourde de l'UE après celle de la Grèce. Elle devrait atteindre 133,7% du PIB en 2019 et 135,7% en 2020, bien au-delà du seuil de 60% fixé par les règles européennes.
