Le semi-marathon de Trieste a fait parler de lui ce week-end. L’organisateur l’avait d’abord interdit aux Africains, avant de revenir sur sa décision suite à une journée de vives polémiques.
La polémique a agité l’Italie tout le week-end. L’organisateur du semi-marathon de Trieste (nord-est de l’Italie) qui aura lieu le 5 mai prochain, a d’abord annoncé interdire les athlètes africains pour n’autoriser que les européens. De quoi provoquer une vague de mécontentement et des réactions jusqu’au sommet de l’Etat. Accusé de racisme, il s’est rétracté, assurant que la course sera ouverte à tous.
L’organisateur Fabio Carini, justifiait sa décision par sa volonté de « marquer le coup afin que soient prises des mesures permettant de réglementer un commerce d’athlètes africains, purement et simplement exploités », comme il le déclarait dans le journal La Reppublica.
Le vice-président du Conseil Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles) avait aussitôt réagit, indiquant qu’il était « juste de combattre l’exploitation des coureurs ». Il s’est en revanche opposé à cette méthode utilisée : « Ce n’est pas en les excluant d’une course qu’on va combattre le problème, a –t-il déclaré. Cette histoire telle qu’elle ressort actuellement frise la folie ».
Peu de temps avant que Fabio Carini ne revienne sur ses positions, la Fédération italienne d’athlétisme avait ouvert une enquête « pour examiner les faits et les éventuelles violations de ses normes » autour de ce semi-marathon, indiquait-t-elle dans un communiqué. Même annonce par le secrétaire d’Etat chargé des Sports, Giancarlo Giorgetti qui déclarait entendre ouvrir une enquête.
