Croissance : la Commission européenne recale de nouveau l’Italie

Les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne recalent l’Italie aussi bien pour sa croissance, revue à la baisse, qu’au niveau politique.
C’est une douche froide qu’a reçu l’Italie de la part de Bruxelles. La semaine dernière, le premier ministre italien Giuseppe Conte parlait de « récession technique ». Le rapport hivernal de la Commission européenne rendu public aujourd’hui parle quant à lui d’un risque de « récession prolongée » avec une croissance gelée à 0,2% du PIB. Soit bien moins que les prévisions d’automne (+1,2%) et moins également que les estimations du gouvernement en décembre (+1%). Et les commentaires de l’exécutif européen sont peu encourageants. Il évoque une « activité économique anémique » durant la première moitié de l’année, ajoutant que la perspective de croissance de l’Italie est « sujette à une forte incertitude », du fait notamment « de l’incertitude des politiques sur les conditions de financement du secteur privé ». Pour Bruxelles, la troisième économie de la zone euro fait face à « l’incertitude de la politique nationale et interne ».
Avec une estimation de croissance du PIB de 1% en 2019 et 0,8% en 2020, l’Italie demeure en queue parmi les pays de l’Union européenne. La croissance de la zone euro est quant à elle estimée à 1,3% en 2019.
L’Italie aussi retoquée par le FMI
Le rapport d’hiver de la Commission européenne fait suite à celui annuel du Fonds monétaire international, rendu public hier. Ce dernier critique directement les politiques économiques du gouvernement, indiquant qu’« une éventuelle perte de confiance des marchés pourrait contraindre l'Italie à un resserrement budgétaire, qui entraînerait une économie déjà faible dans une récession encore plus dure et imposerait des coûts disproportionnés aux plus vulnérables ».