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Enquête Ipsos : "Deux pays dans le miroir : France-Italie"

A l’occasion de la sixième édition des Dialogues franco-italiens pour l’Europe, une nouvelle enquête Ipsos a passé à la loupe la position des Français et des Italiens sur les questions économiques, énergétiques et politiques. Les résultats de "Deux pays dans le miroir : France-Italie".

France Italie drapeauxFrance Italie drapeaux
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 14 juin 2023, mis à jour le 12 juillet 2023

Trois ans une première enquête destinée à comprendre « Ce que pensent les Italiens des Français, et inversement », Ipsos a analysé un nouvel échantillon de Français et d’Italiens pour connaître leurs opinions respectives sur des sujets phares faisant l’actualité, à commencer par les relations entre les deux pays. L’enquête, menée avec le soutien d’Edison, a été présentée le 13 juin à Rome par Nando Pagnoncelli, Président d’Ipsos Italie.


Une attitude plus positive de la part des citoyens français à l'égard des Italiens

Comme en 2019, l'enquête montre que l'échantillon italien a une perception plus négative des relations entre les deux pays que les Français. En effet, 54% des Italiens pensent que les relations entre l'Italie et la France sont plutôt positives ou très positives contre 74% des Français. En approfondissant le sujet et en se demandant à quel niveau se situent les relations entre les deux gouvernements, il apparaît que 33% des Italiens pensent que ces relations sont plutôt ou très négatives, contre 24% des Français. La situation s'améliore néanmoins sur les relations entre les entreprises, dont 15% des Italiens estiment qu'elles sont négatives, contre 8% des Français. Enfin, au niveau des relations entre les citoyens, la perception est très différente entre les deux pays : 26% des Italiens considèrent que les relations entre les deux pays sont assez ou très négatives contre 9% des Français.

France et Italie : ensemble pour faire face aux grands défis européens

Les données sur le sentiment dominant à l'égard de l'autre pays sont très différentes. Pour les Italiens, l'indifférence prévaut avec 52% alors que pour les Français, la sympathie domine avec 78%.
S’agissant des entreprises, le tableau est plutôt fragmenté. Il subsiste un certain écart entre les deux pays avec, en général, une vision plus positive chez les Français : seuls 8% considèrent que les relations entre les entreprises sont conflictuelles contre 19% des Italiens, et 32% des Français les considèrent comme collaboratives contre 25%.

Par ailleurs, certaines différences apparaissent concernant la connaissance du Traité du Quirinal, accord de coopération entre les deux pays signés en novembre 2021 : 69 % des répondants français ont déclaré ne pas le connaître, contre 46 % des répondants italiens. L'opinion à l'égard du traité est conforme entre les deux pays : une grande majorité le considère comme positif ou très positif.

Inflation, Covid, guerre et énergie : les opinions des Italiens et des Français

La deuxième partie de l'enquête porte sur les poly-crises : inflation, Covid, guerre et énergie.
En ce qui concerne l'inflation, les opinions sont assez proches entre les Italiens et les Français : 55% des Italiens et 57% des Français déclarent que leur famille a du mal à joindre les deux bouts (beaucoup de mal pour 12% d’entre eux) et 83% des Italiens et des Français sont très ou assez préoccupés par le niveau de l'inflation. Pratiquement le même pourcentage (76% d'Italiens contre 78% de Français) pense que la hausse actuelle des prix est liée à la crise énergétique. En ce qui concerne le COVID, les deux échantillons sont alignés : 36% des Italiens répondent qu'ils sont très ou assez inquiets contre 29% des Français et 74% des Italiens et 69% des Français pensent que le pire est passé.
Sur le sujet de la guerre, le niveau d'inquiétude dans les deux pays est différent : 80% des Italiens sont très ou assez inquiets contre 68% des Français.

En revanche, les opinions des Italiens et des Français sur les aspects les plus préoccupants se rejoignent : économique en premier lieu (45% pour les Italiens et 40% pour les Français), la guerre en deuxième position (28% pour les Italiens et 29% pour les Français) et l'humanitaire en troisième position (18% pour les Italiens et 19% pour les Français).

La transition énergétique, une opportunité

L'énergie est un autre sujet porté au centre de l'enquête. L'opinion sur l'exploitation des énergies renouvelables par les deux pays semble concordante : 67% des Italiens et 63% des Français pensent que les deux pays disposent de sources renouvelables mais ne les exploitent pas ou peu.
Le concept de transition énergétique est connu ou assez bien connu par 65% de la population des deux pays. La perception de la transition énergétique dans les deux pays a évolué depuis 2021 : 46% des Italiens (contre 58% en 2021) pensent qu'il s'agit d'une opportunité de croissance et de développement contre 31% des Français (contre 38% en 2021).
Les opinions sont également assez proches sur la manière dont les deux pays gèrent le processus de transition énergétique : 39% des Italiens estiment qu'il est moins bien ou beaucoup moins bien géré que les autres pays, contre 29% des Français. En ce qui concerne l'énergie nucléaire, 44 % des Italiens sont favorables à la construction/au développement de centrales nucléaires dans leur pays, contre 59 % en France.
En ce qui concerne les mesures à prendre pour lutter contre la crise énergétique, les deux pays s'accordent à dire que la première solution serait d'investir dans les sources d'énergie renouvelables. L'opinion sur l'engagement des gouvernements en matière d'énergie est largement similaire, de même que l'engagement des institutions locales.

 

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