Venise lutte contre le surtourisme avec un billet de 5 euros pour accéder à la lagune, sur réservation. L’entrée payante concernera une trentaine de journées par an, pour certains touristes seulement.
Il faudra bientôt brandir un laissez-passer (sous format de Qr code) pour pénétrer dans la célèbre ville de Venise, certains jours seulement. Face au surtourisme, le conseil municipal de la Sérénissime a donné son feu vert à l’introduction d’un billet de 5 euros pour pouvoir accéder à Venise pour une journée. La phase de test débutera au printemps 2024. Le texte, débattu depuis plusieurs années sur fonds de polémiques, fixe les conditions d’application, les exceptions et autres sanctions.
Qui devra payer pour visiter Venise ?
L’entrée payante ne concerne que les touristes journaliers de plus de 14 ans et lors d’une trentaine de jours par an, ceux où la pression touristique est la plus forte.
Attention, la réservation sera obligatoire, via une plateforme en ligne (pas encore disponible). Aucun seuil du nombre de visiteurs ne sera toutefois appliqué.
En cas de non-paiement, l’amende pourra aller de 50 à 300 euros.
Les touristes et visiteurs exemptés de l’entrée payante à Venise
Les touristes dont le séjour à Venise dépasse 24h ne seront pas soumis à l’entrée payante. Les voyageurs qui séjournent dans un hôtel ou autre structure et qui s’acquittent déjà de la taxe de séjour, ne devront pas non plus payer le billet d’entrée.
Les résidents et les étudiants à Venise seront également exemptés de la nouvelle taxe d’entrée.
Eviter la liste noire des sites à risque de l’Unesco
L’objectif affiché est de limiter la pression touristique certains jours de l’année, mais pas de remplir les caisses de la ville. Selon la mairie, les revenus issus de cette nouvelle mesure devraient être d'environ 1,5 million d'euros par an. Une somme qui devrait tout juste permettre de couvrir les infrastructures de contrôle.
Près de 6 millions de touristes ont réservé des séjours dans des structures hôtelières de Venise entre janvier et juin 2023, selon les statistiques de la région. A cela s’ajoutent quelque 20.000 personnes qui visitent la ville chaque jour. Un tourisme de masse qui ne rend pas seulement difficile le quotidien des habitants de la Sérénissime mais nuit à l’environnement. L’Unesco a ainsi récemment manifesté sa préoccupation, évoquant la possible inscription de Venise à la liste des sites à risque.
Avec cette mesure révolutionnaire, Venise pourrait bien ouvrir la voie à d’autres sites menacés par le tourisme de masse, tels que les villages des Cinq Terre en Ligurie ou encore San Gimignano en Toscane.
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