

Le kiwi, si précieux pour l’économie agroalimentaire italienne, serait-il en voie de disparaître ? Une maladie inconnue qui attaque les cultures a fait des milliers d’hectares de ravages durant l’été 2020.
C’est une spécificité économique de l’Italie peu connue : le pays fait partie des leaders mondiaux de la production de kiwis. La Péninsule est le deuxième plus gros producteur après la Chine, avec 555.000 tonnes récoltées chaque année. Mais depuis huit ans, la filière agroalimentaire a un ennemi invisible. Une maladie que les experts ne savent pas identifier, et qui a de nouveau sévi cet été.
S’attaquant aux racines, celle-ci provoque la chute des feuilles et empêche les fruits de mûrir. Les terres les plus touchées se trouvent dans la région de Vérone, qui a vu partir en fumée plus de la moitié de ses 2.500 hectares de culture, et les Marais pontins (Latium), premiers producteurs nationaux de kiwis où 20% des cultures seraient atteintes, soit près de 2.000 hectares perdus. La Lombardie, qui fait pousser plus de 7.000 hectares de kiwis concentrés autour de Mantoue, est également touchée par le fléau.
Sans connaître les origines de la maladie, les chercheurs s’accordent à dire que la dégradation des plantations est aggravée par le réchauffement climatique. L’alerte lancée par Confagricoltura, l’un des principaux syndicats des agriculteurs, a fait réagir le gouvernement italien. Le sous-secrétaire aux politiques agricoles, Giuseppe L’Abatte, a promis d’instaurer d’ici fin septembre un nouveau groupe de travail technico-scientifique chargé d’étudier la maladie.
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