Un individu sur quatre est à risque pauvreté en Italie, mais plus de 40% dans le Sud

Un peu moins d'un quart de la population est menacée de pauvreté ou d'exclusion sociale (24,4 %, soit 14,3 millions de personnes), presque autant qu’en 2021 (25,2 %), d’après le rapport 2022 sur les revenus et les conditions des familles, dressé par l’Institut national de la statistique (Istat).
Plus précisément, environ 11,8 millions d’Italiens à risque de pauvreté, ont un revenu net inférieur à 60% de la moyenne (soit 11.155 euros) l’année précédant l’enquête.

Le risque de pauvreté en Italie est supérieur à la moyenne européenne, qui compte 95,3 millions de personnes à risque, soit 21,6 % de la population, d’après les chiffres publiés par l’Eurostat.

Le risque de pauvreté est toutefois plus élevé au Sud du pays, et notamment dans les Pouilles, en Sardaigne et en Calabre, avec 40,6 % des individus à risque, soit comme en 2021.

L’Istat, fait toutefois état d’une nette réduction des conditions de grande précarité, notamment dans le Nord-Ouest et dans le Centre de la Péninsule, grâce à la reprise de l'économie après la crise pandémique et à l'augmentation de l’emploi ainsi qu’au moyen des ménages. La population en situation de grande précarité matérielle et sociale est passée à 4,5% contre 5,9% en 2021.

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Revenu moyen en hausse

L’Istat fait état d’un revenu net moyen estimé à 33.798 euros, soit 2 817 euros par mois en 2021. « Avec la reprise progressive et graduelle des activités économiques et sociales, les revenus des ménages ont recommencé à croître (+1%) », écrit l’Istat. Le revenu moyen a surtout augmenté dans le Nord-est (+3,3%) et dans le Nord-ouest (+2,5%), alors qu’il n’a pas évolué dans le Centre et a au contraire diminué dans le Sud.

Le revenu total des ménages italiens les plus riches était 5,6 fois plus élevé que celui des ménages les plus pauvres.