A deux jours de la date butoir fixée par Bruxelles, un accord de dernière minute a été trouvé pour débloquer le financement des études du tracé français de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
La semaine dernière, il manquait encore 40 millions d’euros pour boucler le budget de 220 millions d’euros pour les études du tracé français de la ligne ferroviaire transalpine et du contournement ferroviaire de l’agglomération de Lyon (centre-est).
Un accord de dernière minute a été trouvé lundi 29 janvier entre l’Etat et Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes, permettant de débloquer la demande de subvention européenne. Le dossier pourra être présenté dans les temps à Bruxelles, a annoncé lundi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, chargé des Transports. Une « étape-clé du financement de ce projet franco-italien majeur pour la décarbonation du transport frontalier », salue le ministre dans un communiqué adressé à l’AFP.
L’enjeu : 90 millions apportés par l’Union européenne
Pour pouvoir obtenir cette subvention, Paris devait présenter d’ici le 30 janvier un financement initial de 130 millions. L’Etat avait promis 65 millions mais les collectivités locales n’étaient prêtes à apporter que 25 millions d’euros. L’Etat avait alors proposé de prendre la moitié des 40 millions manquants, à condition que les collectivités fassent un effort supplémentaire.
A l’avant-veille de la clôture de dépôt des dossiers à Bruxelles, Laurent Wauquier, président de la région, avait proposé de rajouter les 20 millions manquants à condition que l’Etat augmente de 100 millions d’euros à 720 millions ses investissements dans le plan Etat région sur les mobilités.
Coup d’envoi du chantier du tunnel Lyon-Turin, dans le Val de Suse
Le chantier du Lyon-Turin vise à augmenter le fret ferroviaire à travers les Alpes, et ainsi à participer à la décarbonation en retirant plus d’un million de camions des routes au profit du rail.
La ligne s’étendra sur 150 km côté français, 60 km en Italie et à travers un tunnel de 57,5 km (tunnel du Mont-Cenis, déjà en construction côté français), dont 45 km en France et 12,5 km côté italien. Ses opposants dénoncent toutefois un projet « néfaste » pour l’environnement.
Le maître d'ouvrage TELT confirme le cap de 2032 pour la mise en service (fret et passager) du plus grand tunnel ferroviaire du monde.
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