Le ministre italien des Transports, Matteo Salvini, a inauguré ce lundi à Chiomonte dans le Val de Suse, le chantier de creusement de la partie italienne du tunnel sous les Alpes. Une journée historique pour la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Lundi 18 décembre, le ministre des Infrastructures et des Transports Matteo Salvini, a officiellement donné le coup d’envoi du chantier de construction pour le creusement de la section italienne du tunnel de base du Mont-Cenis, qui fait partie de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Si la ligne au complet s'étendra sur 270 kilomètres, la section transfrontalière franco-italienne, à 89% souterraine entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) à Suse (Piémont), représente le maillon central.
Le chantier inauguré à Chiomonte (Val de Suse), concerne le creusement des 13 km de la partie italienne du tunnel sous les Alpes. Il accueillera l'installation des entreprises lauréates des marchés attribués il y a quatre mois pour un montant total d'un milliard d'euros de travaux, à savoir le Groupement binational UXT, composé d'Itinera (mandataire), Ghella et Spie Batignolles
Le tunnel de base du Mont-Cenis, long de 57,5 km, est déjà en construction côté français à partir de l'entrée à Saint-Julien-Montdenis. Il s'étend sur 45 km en France, alors que la partie italienne de l’ouvrage est de 12,5 km.
« Nous construisons un morceau d'Europe », a déclaré Maurizio Bufalini, directeur général de TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin), société binationale chargée par les gouvernements italien et français de gérer la construction de l'ouvrage.
L’engagement en faveur de la décarbonation
Le chantier devrait voir l'emploi de 700 personnes au pic de l’activité.
Outre les actions de protection et de contrôle de l'environnement pendant les travaux, le Groupement s'engage à faire un chantier « zéro émission », en minimisant des émissions grâce à l'utilisation d'énergies issues de sources renouvelables, de systèmes technologiques à faible consommation d'énergie ainsi des véhicules à faibles émissions, y compris électriques. Et les émissions résiduelles seront compensées par des interventions dérivées de projets certifiés.
Le maître d'ouvrage TELT confirme le cap de 2032 pour la mise en service (fret et passager) du plus grand tunnel ferroviaire du monde.
Plusieurs questions restent néanmoins en suspens sur la ligne. Parmi elle, le tracé français entre Lyon et l'entrée du tunnel, qui n'est toujours pas connu.
