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Récession : les villes du sud de l’Italie résistent mieux qu’au nord

Turin ItalieTurin Italie
L'impact économique du Covid-19 s'annonce particulièrement lourd pour Turin, selon l'étude signée Cerved | @Flickr
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 8 juin 2020

Alors que le retour à la normalité est encore incertain, l’impact économique du Covid-19 sur les villes italiennes traduit une inversion des tendances traditionnelles. Pour une fois, c’est le sud qui souffre le moins.

L’Italie se relève avec peine, mais avec plus ou moins de difficultés selon la situation géographique des villes. Selon une étude commandée par l’Association nationale des communes italiennes (Anci) et réalisée par Cerved, la géographie de la récession engendrée par le Covid-19 inverse le traditionnel fossé nord-sud. Les territoires urbains les plus touchés se situent au nord, alors que les zones de récession relativement moins profonde se trouvent au sud. Parmi les 12 plus grandes villes de la Péninsule, l’impact économique plus négatif en 2020 devrait se concentrer sur Turin, durement frappée du fait du secteur automobile en berne, avec une chute de revenu moyen pour les entreprises de 14,4%. Venise subirait une perte de 13,8% à cause du tourisme et Gênes de 12,5% pour le commerce international mis à mal. Au sud, si la situation est préoccupante, elle apparaît sensiblement moins dramatique pour les villes de Catane (moins 9,4%), Bari (moins 10,6%) et Reggio Calabria (moins 11%). Milan quant à elle, freine sa chute par rapport aux autres villes du nord avec des revenus en baisse de 11%.

Les villes n’ont bien sûr pas été exposées de la même façon à la pandémie, non seulement d’un point sanitaire, mais aussi économique selon le bassin d’activité prévalant, qu’il s’agisse de la mode, de la logistique, des transports ou du tourisme. 3,5 millions de personnes travaillaient en février dans ces secteurs spécialisés quasiment balayés par le covid. Il s’agit de 42% des actifs à Venise, 41% à Messina, 37% à Turin ou encore 29% à Milan. Optimiste pour 2021 malgré tout, le président de l’Anci Antonio Decaro, estime que « de nombreux secteurs parviendront à compenser en bonne partie les pertes de 2020 ». Cela notamment, si les villes « investissent dans l’économie verte, le digital et l’agriculture urbaine ».

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 8 juin 2020, mis à jour le 8 juin 2020
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