Un nouveau défi européen pour Milan. Le gouvernement italien a désigné la capitale lombarde comme candidate pour accueillir le siège du Tribunal unifié des brevets de l’UE.
Le gouvernement italien a ainsi préféré Milan à Turin, également pressentie à la candidature. En contrepartie, la capitale du Piémont a été désignée pour accueillir le siège principal de l’Institut italien pour l’Intelligence artificielle.
« L’objectif est de créer une synergie entre les deux villes et le gouvernement, de consolider l’axe nord-ouest du pays. Une stratégie qui rendrait encore plus fortes Milan et Turin, et avec elles l’Italie », indique le communiqué du Palazzo Chigi pour illustrer la décision prise par le conseil des ministres.
Les chiffres ont clairement fait pencher la balance en faveur de Milan. Ces derniers affirment la primauté du territoire lombard, et milanais plus spécifiquement, pour ce qui concerne la recherche et l’innovation. Entre 2008 et 2018, Milan a en effet déposé 6.543 demandes de brevets européens, soi 17,2% du total national. Et en 2019, selon les données de l’Office européen des Brevets, 4.456 demandes italiennes de brevets ont été déposées, dont 940 émanant de Milan, soit 21% de la demande nationale. Si l’on considère la Lombardie dans son ensemble, le dynamisme de la région est plus flagrant encore avec 1.493 demandes de brevets, soit 34% du total de l’Italie.
La juridiction, chargée de statuer sur la contrefaçon et la validité de brevets unitaires et de brevets européens, devait initialement être accueillie par Londres. Mais le Brexit a nécessité de revoir la donne.
L'annuaire 
L'agenda 
