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Made in Italy, "l’agropiratage" coûte 60 milliards d’euros à l’Italie

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Les fromages font partie des produits italiens les plus contrefaits / Wikimedia commons
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 27 novembre 2017, mis à jour le 15 janvier 2018

Des « Spagheroni » au « Zottarella », six produits alimentaires italiens sur dix vendus sur le marché international résultent de la contrefaçon alimentaire.

Des Spagheroni produits aux Pays-bas, de la sauce Pomarola vendue en Argentine, de la Pompeian Oil réalisé aux Etats-Unis ou encore de la Zottarella produite en Allemagne. Les imitations fantaisistes des produits alimentaires Made in Italy coûtent 60 milliards d’euros et 300.000 emplois à l’Italie, selon le dernier rapport de la Coldiretti, l’Association de défense de l’agriculture italienne, présenté samedi dernier à Naples.


« L’Italie a réussi à atteindre en 2017 un record historique de ses exportations agroalimentaires avec une valeur supérieure à 40 milliards d’euros. Un résultat que le pays pourrait considérablement améliorer si 6 produits sur 10 vendus sur le marché international n’était pas une contrefaçon Made in Italy », s’est insurgé Roberto Moncalvo, président de la Coldiretti, à cette occasion.
Les produits les plus copiés restent les fromages, tels que le Parmigiano Reggiano, le Grana Padano, la Mozarella (ou Zottarella !) ou encore le Gorgonzola. Suivent de près la charcuterie renommée, comme le prestigieux jambon San Daniele « produit au Canada » ou la Mortadella, à l’instar de celle mystérieusement surnommée « sicilienne et réalisée en Espagne ».
Les Spaghetti quant à eux, sont simplement qualifiés de « napolitains » en Belgique, de Spagheroni aux Pays-Bas et même de Chapaghetti en Corée.


Si les Etats-Unis apparaissent comme les leaders de la falsification made in Italy, les imitations farfelues des fromages se veulent également largement répandues en Australie et en Amérique du Sud. Mais le marché européen n’est pas épargné, selon le rapport.
Les vins ne sont pas en reste. On trouve ainsi de faux Chianti et Tuscan moon aux Etats-Unis, du Barbera (blanc) produit en Roumanie ou encore du Prosecco russe. A cela s’ajoutent des Kit, notamment canadiens et suédois, en vente sur Internet, garantissant la possibilité de réaliser chez soi de faux Chianti ou de faux Montecino.

Le succès des produits « mafieux »

Et quand la sonorité italienne du produit ne suffit pas, certains ajoutent une dimension « mafieuse », s’insurge la Coldiretti. On trouve ainsi du Fernet mafiosi (une liqueur) ou des Epices mafia shooting, vendues en Allemagne.

 

MAR
Publié le 27 novembre 2017, mis à jour le 15 janvier 2018

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