Les neuf premiers kilomètres du tunnel creusé sous les Alpes, ont été percés et célébrés lors d’une cérémonie ce lundi. Une étape symbolique de cette ligne ferroviaire contestée, qui s’étendra sur 270 km entre Lyon et Turin.
Au terme de 3 ans de travaux, le tunnelier Federica a achevé de percer le premier tronçon du tunnel de base, le futur tunnel du Mont-Cenis, sous les applaudissements de nombreux officiels. Présent, le secrétaire d'Etat chargé des Transport Jean-Baptiste Djebbari a souligné « l'intérêt majeur et la détermination de la France » dans ce chantier. Son homologue italienne Paola De Micheli était en revanche absente, mais avait réaffirmé il y a quelques jours son souhait que les travaux soient engagés le plus rapidement possible.
18% des travaux achevés
Si la ligne au complet s'étendra sur 270 kilomètres, la section transfrontalière franco-italienne, à 89% souterraine entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) à Suse (Piémont), représente le maillon central. L’ouvrage principal, le tunnel de base du Mont-Cenis s’étendra sur 57,5 km (45 en France et 12,5 en Italie), auxquelles s’ajoutent les galeries de liaison. Il s’agira du tunnel ferroviaire le plus long au monde.
Avec ce premier tronçon, 18% des travaux d’excavation de la section franco-italienne ont été réalisés. Il faudra attendre « l’horizon 2030 » pour voir la nouvelle ligne ferroviaire (frêt et passager) en service.
Pour le frêt, l’objectif est d’alléger la route d’environ un million de poids-lourds par an.