Actifs en sous-emploi, travail précaire, formation professionnelle faible... L’édition 2019 sur les perspectives de l’emploi élaborée par l’OCDE, dresse un portrait fragile du travail en Italie.
L’Employment Outlook 2019 élaboré par l’OCDE et publié le 25 avril dernier souligne les points noirs de l’Italie quant au travail. Les économistes indiquent que la part du travail temporaire est bien supérieure dans la Péninsule comparé à la moyenne de l’OCDE. Il représente 15,4% contre une moyenne de 11,2% dans la zone OCDE.
L’Italie souffre surtout de ces actifs en sous-emploi, dont la part a plus que doublé en près de 10 ans, passant de 5,6% en 2006 à 12,2% en 2017, contre une moyenne OCDE de 5,7%. Une part qui représente désormais la plus élevée de tous les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique. Et parmi ces travailleurs qui ne rentrent pas dans la catégorie des « sans-emploi » mais qui jouissent d’un travail inférieur à ce dont ils auraient besoin, les jeunes sont les plus pénalisés avec une augmentation de 12,3% entre 2006 et 2017.
Système de formation inadapté
Autre constat, le « système de formation n’est pas adapté pour affronter les défis futurs ». Seuls 20,1% des adultes a participé à des programmes de formations professionnels durant l’année précédant la récolte des données, indique le rapport. Un faible pourcentage qui s’explique par le fait que seules 60% des entreprises offrent une formation continue à ses employés en Italie, contre une moyenne OCDE de 75,2%.
L'édition 2019 des Perspectives de l'emploi s'inscrit dans l'initiative L'avenir du travail et la campagne I am the future of work de l'OCDE, qui visent à rendre l'avenir du travail meilleur pour tous en contribuant à transformer les systèmes d'apprentissage et de protection sociale et à réduire les inégalités entre les individus et dans l'ensemble des régions.
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