L’Italie chute dans le classement des démocraties

De la 21ème place en 2017, l’Italie a chuté à la 33ème du rapport 2018 établi par The Economist Intelligence Unit. En cause selon les experts : la question des migrants et le décret sécurité.
L’Italie dégringole. Elle a perdu 12 places en un an dans le rapport annuel établi par The Economist Intelligence Unit, qui évalue le niveau de démocratie des pays dans le monde, publié ce 9 janvier.
Selon les experts, l’Italie a souffert en 2018 des effets d’une « désillusion » envers les institutions politiques qui « a alimenté un soutien croissant à des hommes forts contournant les institutions politiques ». Et le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini est directement visé avec ses mesures sur l’immigration (le décret-loi sécurité et immigration adopté en novembre), sa « rhétorique hostile aux étrangers » et sa décision de fermer les ports italiens aux navires ayant secouru les migrants.
« Tout cela contribue au risque de détérioration des libertés civiles », estime le rapport de Economist Intelligence Unit.
Le vice premier ministre Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles), reste quant à lui épargné par l’EiU
Les critères d’évaluation
Le rapport se base sur l’évaluation de 60 indicateurs regroupés en 5 catégories : processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique. En fonction de leur résultat, les pays sont classés en 4 types de régimes démocratiques : « pleine démocratie », « démocratie imparfaite », « régime hybride » et « régime autoritaire ». Et ce 11ème rapport qualifie la démocratie de l’Italie « d’imparfaite », tout comme celle de la France, située malgré tout quelques places devant la Péninsule (29ème).
Sur le podium des « pleines démocraties », on trouve la Norvège, l’Islande et la Suède.