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L’Italie, cancre en matière de consommation d’eau

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 22 juin 2020, mis à jour le 22 juin 2020

Entre achat exorbitant d’eau en bouteille, réseau hydraulique précaire et manque d’information, une récente étude pointe du doigt les défaillances de l’Italie en matière de consommation d’eau.


Selon les régions d’Italie, on ne paye pas son eau au même prix. Les factures peuvent passer du simple au double entre le nord et le sud de la Péninsule. En moyenne, les familles italiennes ont dépenser 434 euros en facture d’eau en 2019, selon l’Observatoire des prix et tarifs de Cittadinanzattiva. Ce sont les habitants du Centre qui reçoivent les plus lourdes factures : 688 euros pour la Toscane, 531 euros pour la Ombrie ou encore 527 euros dans les Marches. Dans le Molise au contraire, les habitants s’en sortent avec 163 euros pour 12 mois. Et parmi les villes les plus économiques, on trouve notamment Milan et Trente.

Les factures pourraient sûrement être allégées en évitant le gaspillage. En effet, les citoyens italiens sont aussi ceux qui consomment le plus d’eau par tête et par jour par rapport à leurs voisins européens. Un Italien utilise 237 litres par jour contre 120 litres pour un européen en moyenne.

L’eau minérale en bouteille plébiscitée

Malgré le changement climatique et les campagnes de sensibilisation, les Italiens persistent et fatiguent à se passer du plastique. Ils achètent environ 2,2 bouteilles par famille et par jour, soit une dépense mensuelle de 18 euros. Pour justifier leur choix, ils reconnaissent leur méfiance envers les contrôles sur la potabilité de l’eau du robinet (43,6%), mais pour 50,1% des consommateurs, il s’agit simplement d’une question de goût.

Résultat, les Italiens figurent parmi les principaux consommateurs au monde d’eau minérale. Ils figurent à la triste troisième place mondiale, derrière le Mexique et la Thaïlande, confirme une récente étude Ismea. Et le phénomène ne fait que croître : entre 2009 et 2019, la vente d’eau en bouteille est passée de 5 à 10 milliards de bouteilles. La croissance concerne surout le sud de la péninsule, et la Sicile en particulier. En contrepartie, les bouteilles en verre sont délaissées. En 2019, environ 24 millions ont été vendues, contre 31 millions il y a 10 ans.

 

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