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L’Italie affronte une nouvelle urgence démographique

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 28 mars 2021, mis à jour le 28 mars 2021

Entre un nombre de naissances tombé à pic et un nombre de morts jamais aussi élevé depuis la 2ème guerre mondiale, l’Italie a perdu l’équivalent de la population de la ville de Florence en 2020.


L’année 2020 aura été l’année des tristes records. Le rapport démographique de l’Institut national de la statistique italien (Istat) publié le 26 mars photographie une population en forte baisse de 384.000 personnes, comme si la population de la ville de Florence avait été rayée de la carte. En cause, un nouveau minimum historique du nombre de naissances. Seuls 404.104 nouveau-nés ont été enregistrés à l’état civil, c’est 3,8% qu’en 2019, année qui enregistrait déjà un mauvais score.
Parallèlement, le nombre de décès a augmenté de 17,6% sous l’effet de la pandémie, soit près de 112.000 morts de plus qu’en 2019.

La pandémie a ainsi aggravé la dynamique démographique négative qui touche la Botte depuis plusieurs années. Le déficit du remplacement naturel de la population (différence entre le nombre de naissances et de morts) est le plus bas depuis l’Unité du pays en1861, d’après l’Istat, exception faite de 1918. Cette année-là, marquée par la fulgurante grippe espagnole, le solde naturel tombait à -648.000 personnes.

Le Nord plus impacté

La baisse de la population a été plus flagrante dans le Nord de la Péninsule, principalement durant la première vague de la pandémie, souligne l’Istat. Au contraire, la baisse de la population s’était révélée plus contenue en 2019, autant dans le Nord-ouest (-0,06%) que dans le Nord-est (-0,01%).
Dans le Centre de la Péninsule, le déficit de la population a doublé d’une année à l’autre, passant de -0,3% à -0,6%. Le Sud et les Iles, plus touchés lors de la seconde vague de la pandémie, ont enregistré une perte équivalente (0,7%) entre 2019 et 2020, du fait d’une tendance au dépeuplement de ces régions depuis plusieurs années.

Les mariages contaminés

Sans surprise, le nombre de mariages a drastiquement baissé en 2020 du fait de la suspension de toutes les cérémonies entre mars et mai, puis les restrictions en vigueur. Sur la première partie de l’année, 81% de mariages en moins ont été enregistrés par rapport à 2019, et la baisse a été limitées à 65,1% à partir de la mi-mai. Les difficultés économiques des couples auraient également poussé les futurs mariés à reporter leur union à des jours meilleurs.

 

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