La contrefaçon coûte cher à l’Italie. Sur les 19 milliards d’euros de ventes non réalisées dans l’UE, 2,2 milliards concernent la seule Italie et ses secteurs phares.
Le fléau de la contrefaçon s'abat sur l'Europe et coûte particulièrement cher à l’Italie.
Elle engendre un manque à gagner de 15 milliards d’euros de recettes fiscales par an aux pays de l’Union européenne, selon rapport de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), sorti le 10 juin dernier. Les entreprises elles, perdent 19 milliards de chiffre d’affaires dans les 11 secteurs à l’étude.
L’habillement, sacs et chaussures ne sont pas les seuls secteurs plébiscités par la contrefaçon. Les produits cosmétiques, pharmaceutiques, vins et jeux prennent la tête des biens contrefaits. UN phénomène qui a pu s’étendre grâce au développement de l’e-commerce. La contrefaçon des produits de beauté est ainsi le secteur qui a connu la plus forte croissance en un an. En Europe, 14,1% des ventes de produits de beauté, équivalent à 9,6 milliards d’euros, n’ont pas été réalisés à cause des faux émis dans le commerce. En Italie, cela représente 11,9% des ventes de cosmétique et l’équivalent de 935 millions d’euros de ventes perdues, soit 225 millions de plus que les estimations de l’année dernière.
Les vins et liqueurs ont aussi été largement copiés, pour 2,3 milliards d’euros en Europe, dont 302 millions en Italie, les jeux pour un milliard, dont 12% dans la Péninsule.
Un coût en termes d’emplois
La production de l’ensemble des produits contrefaits importés dans l’Union européenne représente l’équivalent de près de 470.000 emplois sur l’année 2019, dont plus de 76.000 en Italie et 38.000 en France.
Au-delà des retombées négatives pour l’économie, la contrefaçon est aussi dangereuse pour le consommateur alerte l’EUIPO, qui rappelle que ce dernier a recours à des produits non testés.
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