En 2020, la dette publique italienne a explosé

Sous l’effet de la pandémie, la dette publique passe à 2.600 milliards d'euros et grimpe de 20 points à 155,6% du PIB en 2020. Il s’agit d’une contraction record pour l’économie italienne, selon l’Istat.

Les effets économiques de la pandémie ont réduit les finances publiques de l’Italie au plus bas. La dette publique de la troisième économie de la zone euro est montée à 155,6% du PIB en 2020, contre 134,6% en 2019, indique l'Institut italien des statistiques (Istat) dans un communiqué lundi. La dette colossale se chiffre à 2.600 milliards d'euros, et elle représente le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.
Pour autant, le gouvernement italien s’attendait à pire, en tablant sur un ratio de 157%.
L’endettement des administrations publiques a enregistré une nette aggravation par rapport à 2019. En cause, selon l’Istat : « La baisse des entrées fiscales et l’augmentation conséquente des dépenses, due aux mesures de soutien introduites pour lutter contre les effets de la crise sur les ménages et les entreprises ».

PIB en chute : un retour en arrière de 23 ans

L’Italie affiche l’un des pires PIB de la zone euro en 2020, en chute de 150 milliards d'euros par rapport à 2019, et de 8,9% en volume. La richesse produite en 2020 descend au même niveau qu'en 1997. L'Istat enregistre en outre une baisse de 9,1% des investissements.
"C'est avant tout la demande intérieure qui a entraîné la chute du PIB", souligne l’Istat. Les exportations de biens et services ont diminué de 13,8% et les importations de 12,6%.
Les dépenses des familles en baisse
La consommation des ménages a nettement baissé également, de 10,7% en volume (contre +0,3% en 2019). La dépense pour les biens a baissé de 6,4%, celle des services de 16,4%. Ce sont les hôtels et les restaurants qui ont été le plus impactés avec une diminution de 40,5%, le secteur des transports a lui enregistré une baisse de24,7% et celui de la culture de 22,5%. Les dépenses alimentaires ont toutefois augmenté de 1,9%.

Pour relancer son économie, l’Italie mise désormais sur le plan de Relance européen, dont elle sera le premier pays bénéficiaire à hauteur de 209 milliards d’euros.