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Coronavirus, les craintes pour l’économie italienne

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Le secteur du tourisme risque d'être le plus impacté par le coronavirus en Italie | Unsplash @wilhelmgunkel
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 10 février 2020, mis à jour le 11 février 2020

Le Coronavirus contamine l’économie et l’Italie n’est pas épargnée, notamment les secteurs du luxe – encore plus à l’approche de la Fashion week milanaise et du tourisme. Face à l’urgence, les ministres italiens ont été convoqués par le président du Conseil Giuseppe Conte au Palazzo Chigi.

Alors que l’économie italienne vit une phase de stagnation, s’ajoute le spectre de l’impact du coronavirus.
En première ligne, les opérateurs du tourisme. La péninsule est en effet la première en Europe à accueillir les touristes chinois avec 3 millions d’arrivées et 5 millions de présences, selon les chiffres de l’Enit. Un tourisme au fort potentiel qui, en 2018, a augmenté ses dépenses à 151 euros par jour lors de ses séjours en Italie, révèle le dernier rapport de la Banque d’Italie.
Pour le président de Federalberghi (Fédération des entreprises hôtelières), les comptes sont rapides : « En février l’année dernière, on comptait 450-500.000 arrivées. Cette année, zéro ! », déclare-t-il dans le Sole 24 ore.

Et Milan est l’une des villes les plus touchées. En 2019, le chef-lieu lombard a accueilli 476.454 présences de la Chine (dont 42.783 en février). 40.000 touristes chinois étaient attendus en février 2020, ils seront près de zéro. Cela représente une perte économique d’environ 8 millions d’euros, selon les déclarations du président du secteur de la Confcommercio.
Au niveau national, l’impact sur le tourisme pourrait s’élever à 4,5 milliards en 2020, d’après une étude sur le secteur, menée par l’institut italien Demoskopika. Outre la Lombardie, la Vénétie, la Toscane et le Latium seraient les plus touchées par une baisse de la dépense touristique de 70%.

Fashion week milanaise : l’inquiétude sur la perte des acquéreurs chinois

Du 18 au 24 février, Milan redevient capitale du prêt-à-porter durant la fashion week. Et le coronavirus risque de ne pas épargner le secteur mode dès lors que les vols entre la Chine et l’Italie sont suspendus depuis le 31 janvier sur décision du gouvernement italien. « 80% des acheteurs et opérateurs de la mode chinoise ne viendront pas », a annoncé Carlo Capasa, président de la Chambre de la mode lors de la présentation de la fashion week la semaine dernière. Pour y remédier, les défilés et autres rendez-vous seront diffusés en streaming, à l’instar du Sino-Italian Fashion Town, un évènement dédié à huit stylistes chinois émergents qui deviendra virtuel pour éviter d’être annulé.

L’impact du coronavirus sous la loupe du gouvernement

Ce lundi, le président du Conseil Giuseppe Conte a convoqué au Palazzo Chigi les ministres des Affaires étrangères (Luigi Di Maio), de l’Economie (Roberto Gualtieri), de la Défense (Lorenzo Guerini), de l’Intérieur (Vito Crimi, vice-ministre) et de la Culture et du Tourisme (Dario Franceschini). Le but : examiner et anticiper les effets économiques de l’épidémie sur l’économie italienne.
A l’issue de la réunion, le gouvernement a déclaré avoir lancé une enquête pour l'adoption de mesures visant à contenir les effets négatifs de l'urgence sur le système économique et de production.

En attendant, l’Italie, premier pays à avoir déclaré l’état d’urgence sanitaire, a affirmé sa volonté de poursuivre sa ligne de précaution maximum.

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 10 février 2020, mis à jour le 11 février 2020

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