A Venise, Maison Cartier présente "Ciao Casanova" de l’artiste française Solrey

La Maison Cartier poursuit son engagement dans la préservation du patrimoine vivant de Venise, contribuant en outre au développement de sa vie culturelle. En tant que partenaire de la Mostra Internazionale d'Arte Cinematografica - La Biennale de Venise, Cartier présente Ciao Casanova, un concert créé avec la volonté célébrer avec la ville de Venise, la 80e Mostra. Le spectacle musical et cinématographique, signé par l’artiste française Solrey (née Dominique Lemonnier). La violoniste, fondatrice du Traffic Quintet, puis vidéaste et cheffe d’orchestre, a toujours promue une vision élargie de la musique par son dialogue avec les arts visuels.

Ciao Casanova unit ainsi un montage inspiré de l’art vidéo et de la musique, partant de la légende du grand séducteur pour arriver à une relecture de son personnage aujourd’hui. A la clé, un spectacle émotionnel, où le répertoire de Mozart et Vivaldi, associé aux plus contemporains Nino Rota, John Williams et Alexandre Desplat, résonnent à l’unisson avec des images extraites de films cultes, ré-élaborées ou crées par Solrey.
Les images se métamorphosent sur l'écran, elles se balancent, se dédoublent ou se dissolvent, embrassant une trajectoire onirique dans une Venise dont les eaux sont tantôt troubles et tantôt scintillantes. Et la musique devient elle aussi objet d'une transmutation. Ce travail de transcription original permet d'interpréter des partitions orchestrales par le "Traffic Quintet", créé et dirigé par Solrey depuis 2005, auquel se joindront le harpiste Sylvain Blassel et la mezzo-soprano Brenda Poupard.

Casanova, la déconstruction d’un mythe entre musique et images

Figure légendaire, aventurier et libertin né à Venise au XVIIIe siècle, Casanova a traversé l'histoire de la littérature, du cinéma et de la musique. Mais le temps des héros séducteurs est désormais révolu, et Casanova disparaît aujourd'hui dans les eaux troubles de la lagune, tandis que les femmes autrefois conquises deviennent conquérantes.

Grandeur et décadence, c’est à partir de cette trame que se développe le spectacle Ciao Casanova, au rythme d’une délicate alchimie entre la musique et son écho dans les images.
Le cinéma de la seconde moitié du XXe siècle a joué un rôle important dans la façon dont la masculinité triomphante était imaginée et diffusée dans la société. Dans Ciao Casanova, la figure du séducteur les traits de Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, Alain Delon, Michel Piccoli ou encore Marlon Brando.
« Tous ont incarné, dans leur carrière d’acteur, la figure du coureur de jupons. Face à ces titans, Monica Vitti, Anita Ekberg, Stefania Sandrelli, Romy Schneider, Sophia Loren interprètent la figure du fantasme, elles s'inscrivent dans le décompte sans fin des conquêtes masculines avant de trouver leur voie, de s'émanciper, de s’incarner enfin dans le son de Giuditta trionfante de Vivaldi », raconte Sorley.

Ciao Casanova est un spectacle sensoriel mais aussi libérateur, où la déconstruction du mythe du séducteur coïncide avec l'ascension des femmes, avec leur vengeance, et enfin avec une possible réconciliation. Le cinéma, grâce à sa portée artistique mais aussi philosophique, sociologique et politique, offre à Solrey une source d'inspiration inépuisable pour construire son scénario musical et visuel.